Won’t cry for you, Argentina!

Après la Patagonie, par un choix de trajet étrange, nous sommes allés au nord de l’Argentine avant de traverser vers le Chili. Le trajet de 50 heures de bus a été agrémenté par le service d’aliments qui nous ont fait rire aux larmes (petit pain de 5 cm2 tout froid et sec, accompagné d’une tranche de jambon de la grosseur de ma face et une tranche d’un truc qui ressemblait a du fromage, et pour souper je ne saurais même pas identifier les ingrédients obtenus). Notre ami le houblon nous a donc été bien utile pour oublier.

A Mendoza nous n’avons pas trouvé de CouchSurfers immédiatement et nous avons passé quelques jours pénibles dans une auberge de jeunesse fun parmi tant d’autres, remplie de jeunes voyageurs très blancs en voyage en Amérique du Sud, qui participaient avec plaisir au Pizza Party, se cuisinaient des spaghettis et conversaient avec joie au rastamans qui écoutaient du Bob Marley et du Manu Chao à la réception. Nous nous sommes sentis comme des vulgaires touristes qui ne font que manger, boire, faire les activités que tout le monde fait, parler aux autres touristes à propos de how amazing the trip to South America has been so far, et comment tout le monde veut Faire le Macchu Picchu etc. C’était assez horrible. On était en écoeurement total devant nous mêmes, on se sentait inutiles et certainement pas sur la bonne voie pour découvrir quoi que ce soit qui ne soit pas artificiel.

Nous sommes aller penser au parc, ou nous avons lu un peu d’espagnol.

Nous étions aussi écoeurés de dépenser vraiment beaucoup d’argent à tous les jours et de se faire traiter extrêmement touristiquement en général, et nous avons dîné pas cher mais dégueulassement à ce restaurant à 4$ mais avec prétention – j’ai fini, piteuse, mon assiette de spaghettis sauce bolognaise et mon verre de vin cheap inclus.

Un jour nous avons décidé de faire le fameux tour en vélo de la vallée des vins juste à côté de Mendoza, une chose assez populaire à faire, mais pour laquelle on te charge amicalement le double de tout prix imaginable à l’auberge de jeunesse. Au lieu, nous avons au moins pris l’autobus et loué nos vélo chez un extraordinaire monsieur sur place, qui nous a ensuite abreuvé de vin en compagnie de ses perroquets et nous a raconté qu’il y a cinq ans il n’y avait personne ici, que c’est seulement nouvellement que le tourisme est tellement une vache à lait, et tout le monde en profite bien cyniquement en beurrant épais sur le prix des tout inclus dans tous les domaines.

En tout cas, sur une distance de moins de 20 km nous avons visité de fort charmants petits vignerons avec des dégustations d’excellent vin. Dans cette cave en brique se trouvent les non vendues des 4000 bouteilles de Malbec 2004 apparemment spectaculaire (une année particulièrement bonne pour leurs raisins, vieilli dans le plus merveilleux des bois), dont j’ai acquis une bouteille signée et numérotée pour seulement vingt dollars et que je ne peux malheureusement pas envoyer au Canada – il va nous falloir la boire un jour ou on est écoeurés de la vie pour égayer notre journée, ou nous trouver un exploit particulièrement méritable à célebrer.

Nous avons gouté aux raisins chauds de soleil et gorgés de sucre juteux, c’était divin

Aussi sur notre chemin le musée du vin, ou nous avons vu des vieux trucs qui ont rapport au vin, et non loin de là il y avait aussi une chocolaterie artisanale qui fabriquait toutes sortes d’autres choses à manger, et ils faisaient aussi goûter à de l’absinthe – je ne m’attendais à rien et me voilà la gorge arrachée et les entrailles brûlées pour toujours avec l’impression que je ne vais plus jamais être la même.

Après cette visite, nous avons finalement trouvé un superbe divan chez un pharmacien bien aisé qui était complètement inarrêtable dans sa curiosité et ses projets (il a plein d’idées à commercialiser et sa maison est pleine de prototypes). Il nous a raconté plein d’histoires fantastiques et nous a même invités à dîner, ou nous avons appris qu’alors qu’il était directeur d’école il devait inventer une punition pour deux élèves qui avaient volé le système de son d’une des classes. Les pauvres crétins ont donc du lever la main pour se porter volontaires à chaque fois que le directeurs passait demander à toute la classe si quelqu’un voulait bien nettoyer la cour d’école, s’occuper du programme de recyclage ou promouvoir la saine nourriture. BAH!

Ensuite, désireux de faire notre propre chemin, nous avons loué une auto et nous sommes partis vers la ville de Malargue, vraiment loin au sud de Mendoza, ou nous avons découvert plein de petits trésors.

Ce canyon résonant  était plein de roche rouge sculptée par l’eau

De quoi nous rappeler des fjords de chez nous!

on aurait dit un jeu d’échecs entiers sculpté dans le mur

Puis on est allés visiter la caverne des sorcières, un truc qui seulement récemment a été protégé et donc il est maintenant interdit d’y accéder sans guide (beaucoup de dommage a été fait depuis sa découverte par un gars qui a perdu sa chèvre  jusqu’à sa déclaration comme monument national). Six kilomètres de voies sur trois niveaux ont été explorées, et on ne sait toujours pas jusqu’ou ca va. Nous avons pu visiter seulement une petite partie de l’endroit, avec l’envie de grimper partout aux murs, et comme c’était notre plus ou moins première caverne, nous avons été assez fascinés!

Quelques photos

Grosse gueule de monstre

Carmen San Diego, espionne professionnelle

des bulles de minéral formées par des bulles, pendant des millions d’années…

festival de textures!

Dents de requin

entrailles d’animal

Non loin de la, une MYSTÉRIEUSE chose de la nature : deux puits d’eau salée parfaîtement circulaires, érodés verticalement – un avec de l’eau verte, l’autre avec de l’eau sombre. Plusieurs sont venus pour essayer d’en mesurer, sans succès, la profondeur, et personne ne sait comment l’eau salée s’est rendue jusqu’au milieu du continent, continuant de remplir toujours plus les puits qui s’enfoncent de plus en plus vers le centre de la terre. Certains disent qu’il s’agit d’un tunnel sous-terrain depuis l’océan!!!

Puis, nous sommes abasourdis par les couleurs vives et improbables des montagnes autour!

Plein de caractère!

Au retour de cette petite escapade en auto, nous voulions conduire les 500 km en deux jours, car il se faisait déjà tard, mais comme nous n’avons pas trouvé de camping en chemin, Sigurd a héroiquement franchi toute la distance pendant la nuit, arrivant à Mendoza vers les 3h du matin. Avec nulle part ou dormir et moi qui avait fait un ménage de l’auto fatal pour la carte de la ville, nous avons baissé nos sièges près d’un parc, tout nerveux sous les feux de la rampe. Deux heures plus tard (un sommeil bon et profond), une auto de police nous fout dehors sous prétexte que c’est dangereux, et on finit par trouver une autre rue en faisant des quarts pour dormir chacun une heure, pendant que l’autre fait la sentinelle.

Après une autre belle journée de retour avec notre pharmacien, et même une petite rencontre CouchSurfing, nous quittons *enfin* vers la frontière chilienne.

Au camping de Puente de l’Inca nous buvons un peu de maté en plastique. Cette nuit là le chien met la patte dans notre vestibule de tente et nous vole tout un sac avec du pâté dedans.

Puente del Inca est un pont naturel formé par l’eau thermale qui coule par la, et le soufre lui donne sa couleur jaune. Malgré le fait qu’on refusait absolument de nous laisser aller dessus parce qu’on n’avait pas de “permis local” ou un truc de même, nous avons bien apprécié. Il parait qu’il y a une couple d’années on pouvait aller se baigner dans l’eau thermale (le truc jaune est un ancien bâtiment de bains) et traverser de l’autre côté, ou ça a l’air génial! Nous avons tout fait pour trouver un chemin alternatif, malheureusement sans succès.

un petit closeup!

ou nous avons découvert plein de tisoiseaux verts!

PÀ partir de là est commencée notre merveilleuse aventure de la frontière chilienne (pas très loin d’ici!). Comme tous les autobus vers le chili partent de Mendoza, on avait aucune chance de toute facon de prendre le transport en commun, et ça nous enchantait.

Nous avons donc marché pendant des heures et des heures sur l’autoroute en construction, sous les regards ébahis et les cris d’encouragement des travailleurs, qui s’arrêtaient de piocher juste pour nous voir passer et nous souhaitaient la bienvenue au Chili. Les camionneurs nous ont aussi chanté le refrain en faisant rugir leurs machines. Après avoir déclaré notre oignon et répété aux postes douaniers que nous ne venos pas en auto, nous avons fait du pouce jusqu’a Santiago avec un superbe jeune couple, qui nous ont conduit directement jusqu’à nos trop cool couchsurfers au centre ville. VIVE LE CHILI!

Voyage voyage.

One Comment

  1. Du kan se du har post. Du kan se det är från Marina och Felipe. Du kan se jag blev så glad glad glad! Du kan se mig plutselig. Jag ska gräva en grop. Komma fram på andra sidan. Du kan se mig dyka upp i Kina. Kina kina kinaaaa. Du kan se det blir göy. Vi ska cykla tills vi spyr. Spyr spyr spyr!

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