Petit saut à Futuna (Îles du Horne)

Nous étions censés aller assez directement vers l’Australie depuis Pago Pago, mais nous avons eu une période de calme incroyable et nous avons donc du marcher au moteur la plupart du temps. Le calme était si plat que pendant mon quart je pouvais observer la reflexion des étoiles sur la surface soyeuse de la mer. Malgré la frustration de ne pas avancer la vue était magnifique – jamais on aurait cru que l’océan pouvait avoir l’air d’un voile si doux et brillant, et les plis qu’on y faisait avec le bateau se lissaient gracieusement juste derrière nous.
Tout ce gazoil brûlé à essayer d’avancer a fait qu’on a du s’arrêter à l’île la plus proche du milieu du nulle part ou on se trouvait. Futuna n’avait, à premier abord, rien de tellement attrayant – pas de côte spectaculaire, pas de plages cristallines, mais l’atmosphère et les gens y étaient absolument fantastiques. Le coucher du soleil à notre arrivée

et le suivant (après une journée impossiblement chaude à essayer de monter une colline – Julie et moi avons vite abandonné au profit d’un film et de popcorn)

Voici de quoi ont l’air les francs pacifiques (l’île est un protectorat français mais gouvernée apparemment par un roi) et les jolis timbres de la lettre qui est partie chez Alex en Norvège. Quand j’ai demandé au monsieur des postes la date approximative de son arrivée à destination il a juste hoché la tête et dit “Ooooooooooooh, alors là je sais vraiment pas!!!” ce qui ne suggère rien de bon… Pas surprenant – Futuna n’est qu’un tout petit point loin de tout sur notre grande charte du Pacifique et le bateau ne doit pas y passer souvent! En fait ils ne recoivent qu’une trentaine de voiliers par année, selon ce que m’a dit Pascal le jovial gendarme Toulousain qui préfère beaucoup sa nouvelle vie de policier parmi les cocotiers…

Le village abrite apparemment 2000 personnes mais nous ne trouvons qu’une longue rue avec de jolies petites cabanes et une quantité vraiment disproportionnelle d’églises (ah la colonisation!). Tout le monde sans exception, à pied ou en auto, nous dit un grand bonjour et nous envoie un grand sourire – nous sommes seuls dans la baie et notre arrivée était déjà une vieille nouvelle quand on avait mis pied sur terre.

L’une desdites eglises… ouverte et déserte, et devant l’entrée il pendait une corde mystérieuse. Nous sommes montés dans le clocher et nous avons vu la cloche, et la corde qui l’actionnait, et très lentement et petit à petit et avec grande précaution nous avons tiré sur la corde juste pour faire un tout petit POINNNNGGGGGGGGGGGGGG! Les chiens du village en ont tous poussé un aboiement… oups!

Typique demeure

Sur les cordes à linge de toutes les cours on peut voir les folles couleurs des paréos traditionnels imprimés à la main

la très jolie décharge que nous donne le gendarme – tout est fait avec plein d’amour!

Nous ne sommes restés qu’une journée complète malheureusement et le lendemain matin nous devions partir, après un petit bain dans la rivière.
Le collier de fleurs m’a été flanqué dessus avec un super beau sourire par une jeune fille au magasin quand je lui avais dit que ça sentait trop bon!

2 Comments

  1. Toulouse c’est ma ville !!!
    Amitiés !

    Manu, qui a encore traîné deux mois en auto-stop en Norvège cet Été.

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