Montréal s’ouvre aux yeux d’une Norvégienne

Notre non-emploi ne pouvait mieux tomber cette fois-ci : la mi-juillet ensoleillée et mouvementée à Montréal a été réservée pour la visite de la maman de Sigurd. Le programme fut chargé dès sa première heure en ville, avec le plus gros festival de jazz au monde suivi d’une bière au Saint-Elizabeth puis d’une poutine à la Banquise à 2h du matin plus décalage. Notre vaillante mais toute petite guerrière viking a tenu bon, revigorée par l’émerveillement des soirées chaudes, des jeux de lumières et des rues qui fourmillent de terrasses et d’odeurs.

Outre les quatre gros festivals (Jazz, Afrique, Cirque et Rire) et les spectacles qui s’enchaînaient sans répit au parc La Fontaine au pas de notre porte, des piqueniques, des restos, des escapades dans les quartiers ethniques de Montréal et des sorties de vélo et de grimpe ont ponctué ces dix journées de parfait soleil dépassant à chaque avant midi le cap des 30C. Plein la vue!

Il était nécessaire de commencer dès le premier matin à networker avec les écureuils du parc Lafontaine. L’écureuil est l’animal préféré d’Anne Elisabet, qui possède des peintures, un collier, un toutou et plusieurs autres objets dédiés au culte du rongeur adoré et un peu mythique (j’en ai jamais vu en Norvège). Il est inutile de dire que nos deux grands parcs et même les fils électriques de notre cour arrière ont offert des spectacles à couper le souffle à notre invitée, qui a enfin pu rencontrer la bête en personne.

 

Tel E.T. tendant le doigt à l’humain

 

 

Une grande satisfaction.

 

 

Les dix jours nous ont aussi permis de découvrir nous-mêmes un peu plus Montréal – la quatrième journée fut consacrée à une petite sortie de vélo longeant le fleuve jusqu’à Ste-Anne de Bellevue. Je me suis aussi rappelée le sort magique brouillant tout sens de l’orientation que la ville de Lasalle sait si bien jeter… mais finalement nous avons bien retrouvé la piste des Berges, et nous découvrons pour la toute première fois le petit paradis de bout de terre près du parc des Rapides qui nous transporte quelque part dans les montagnes du nord.

 

 

pont surprise, nouveau bijou trouvé

 

 

Montréal

 

On mange ici de délicieuses cerises à 4$ le kilo

 

 

Anne Elisabet est enchantée par les nouveaux quartiers qui s’ouvrent à nous en s’enfonçant plus à l’ouest de l’île. Lachine, Dorval, Pointe Claire, Beaconsfield, Baie d’Urfé, Ste-Anne, Senneville – autant de petits villages aux caractères bien distincts et aux châteaux de plus en plus somptueux, et toujours cette superbe vue sur le fleuve qui ne cesse de grandir. Il continue de faire follement beau.

 

Parc René Levesque – un tout nouveau concept de “rivière” pour notre Norvégienne

 

 

miam!

 

 

Il va sans dire qu’il nous a fallu aussi démontrer notre esprit d’aventure, et un événement propice s’est présenté à la station de train à Ste Anne de Bellevue au moment d’acheter nos billets de retour. Après avoir laissé Sigurd de l’autre côté des voies en traversant les rails de façon insouciante et malgré l’affichage l’interdisant,  je l’invite à me lancer notre porte-feuille pour que je puisse acheter les billets dans la machine de la station, avec la suite que vous imaginez. Sigurd, ne voulant pas que l’objet se retrouve sur les rails et moi, conséquemment écrapou par un train de marchandises, a pris un élan un peu excessif et nous avons tous les deux jeté les yeux vers le ciel pour suivre l’extraordinaire trajectoire du projectile. D’un gros paf dans la gouttière du toit, nos 400$ cash. Comme vous voyez le toit constitue un problème de bloc insurmontable, et le bout de la gouttière ne laisse pas passer de portefeuille : nous devons donc avoir recours à toutes sortes de prestations de cirque plus dangereuses et farfelues les unes que les autres (au grand plaisir des autres usagers). Sigurd a commencé par le numéro de l’arbre:

 

L’arbre n’ayant pas de courbure optimale pour aller chercher des choses dans la gouttière, on a essayé d’y attacher une structure en forme de crochet rudimentaire assemblée à l’aide de brins d’herbe sauvage (toi Tarzan moi Jane).

Sinon j’ai construit un genre de forceps à l’aide d’une chaise de camping dont on a arraché la toile et de vieux chandails que j’ai trouvés dans un dumpster. Cet outil géant devait être manié de mes deux bras écartés alors que Sigurd balançait mes 70 kg sur ses épaules. Étrangement l’autre gars qui a tout observé en attendant le train dans l’autre direction n’a pas bronché du tout. Le monde de l’Ouest de l’île est bizarre.

 

Bref, après avoir mis notre vie en danger pendant une heure et demie et après avoir appelé l’AMT et déclaré à la pauvre fille au service à la clientèle que bonjour nous avons lancé notre porte-feuille sur le toit de la station Ste Anne de Bellevue, j’ai eu une brillante idée d’emprunter un escabeau dans l’une des 10000 de maisons unifamiliales autour. Cinq minutes après l’apparition de cette idée-là nous tenions en main l’objet tant convoité, qui s’était bien caché dans le fin fond de la gouttière.

J’ai appelé pour fermer mon “cas” à l’AMT et on est tous allés boire nos émotions.

 

 

Hi-hi! d’excellentes moules suivirent.

 

On a pas eu le temps de s’engouffrer trop profondément dans Senneville, mais ce coin de Montréal me fait toujours tout un effet

 

 

Il est maintenant grand temps pour l’interlude de la mi-temps “Chats”. Salut!!!

 

 

Après ça on est allés à la Montagne d’Argent grimper un peu et voici comment les mères norvégiennes sont extrêmes

 

 

belle scène mère fils

 

 

hard rock

 

….

 

 

des moves!

 

 

Sigurd dit que c’est ben correct d’aller mettre une moulinette juste de même en solo. hmmm…

 

 

de toutes ses forces

 

youhou

 

 

et une belle vue d’une rivière avant de se baigner dans le super lac

 

 

frais et parfait

 

 

ensuite, un petit tour au jardin botanique

 

 

avec le bambou qui s’impose

 

 

et des petites fleurs

 

 

et des insectes

 

et des carpes

 

 

et des champs de blé paysagés

 

 

Finalement vint le choix difficile de choisir entre mon concert d’ouverture du festival de Lanaudière avec le choeur Saint Laurent et les feux d’artifice du samedi soir. Après les deux folles dernières pratiques avec l’orchestre et les innombrables timbales et le maestro Zeitouni complètement déchaîné sur ce Berlioz diabolique, et le choeur tellement sharp et immense, j’ai convaincu Sigurd et AE d’aller m’écouter chanter à Joliette. Je sais pas ce qu’ils auraient le plus aimé, mais moi j’y suis allée avec Jim en vélo. Jim est un prof de physique à McGill (wow) et une belle basse solide (double wow) et on a eu une super balade de 90 km le long du fleuve vers l’est  par beau temps et même un détour fortuit par des champs de mayis.

 

For something completely different de chanter du Berlioz tout de noir vêtu seulement deux heures plus tard.

et voici des feux d’artifice que tu as du manquer Anne Elisabet, une prochaine fois! Sigurd en avait à toutes les fois la bouche complètement bée.

 

 

 

 

 

….

 

Ainsi, pour mes lecteurs non-Québecois, je déclare solonellement que l’été à Montréal c’est le paradis. Bises

One Comment

  1. Super d’avoir de tes nouvelles!
    J’ai bien aime les photos d’escalade. Tu es vraiment musclee! Moi, juste ramener 20 kilos du supermarche (eau minerale), ca me donne des courbatures…
    J’ai fait une journee d’initiation a la fauconnerie (oiseaux de bas vol: chouette effraie et buse de Harris; oiseaux de haut vol: faucon pelerin et ‘hybride’ pelerin/gerfaut) le weekend dernier. C’est quelque chose qui pourrait te plaire a mon avis, et tu pourrais prendre de belles photos. Les miennes sont nases!
    Cordialement,
    Helene

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