California, here we come, NOT driving down the 101: Mammoth à Yosemite à ski en mai

Aux mauvaises langues qui disaient que ce blogue était mort, je dirai: “Que nenni!” et poursuivrai ma rédaction du billet qui était dû pour être publié au mois de mai dernier. Vous saurez que je me remets lentement mais sûrement d’une abstinence d’interweb résidentiel qui a duré plus de six mois, grâce au service merdique d’un fournisseur internet indépendant auprès duquel Sigurd et moi avons imploré, ordonné, pleuré, parlé en langue d’informaticiens, crié, menacé et lamenté en s’arrachant les poils du torse pendant des dizaines d’heures au téléphone, à écouter Miley Cyrus entrecoupée d’interventions de techniciens blasés. Pendant tout ce temps, nous avons tout à fait fortuitement fait un usage sporadique du wifi du voisin, qui nous faisait parfois grâce de son une barre pendant quelques minutes, mais tout le contenu de grande qualité qui me fut envoyé pendant cette longue nuit noire du divertissement n’a pas pu être visionné, amis, et j’ai maintenant devant moi du rattrapage à faire.

Quoiqu’il en soit, je suis contente d’orienter mes pensées vers l’ouest du continent Nord-Américain, ou je n’avais jamais mis les pieds avant cette année malgré le fait d’en avoir beaucoup rêvé et avoir vu plusieurs de mes amis et connaissances en revenir ravis. La Californie!!!! Je n’avais jamais pensé y aller alors que j’habitais à Montréal avant de quitter pour l’Europe, parce que je voulais toujours juste aller en Europe. Ayant été repue pour l’instant du vieux continent, une envie insatiable de l’ouest brûle dans mes veines depuis mon retour au bercail, et j’ai découvert avec grande surprise que c’était beaucoup moins cher d’aller vers l’ouest américain plutôt que de se rendre à l’autre océan dans mon propre pays. Pendant l’hiver, Gouy a perfectionné ses techniques de ski suffisamment pour vouloir retourner à tout prix dans les Sierra Nevada, chaîne qu’il connaissait bien après son long séjour en Californie, et il s’est lancé dans la préparation du voyage avec un enthousiasme et une minutie que nous n’avons jamais pu égaler. Grâce a ses efforts soutenus, Sigurd, Gouy et moi nous sommes retrouvés mine de rien dans un avion qui nous promettait beaucoup de degrés en plus à l’atterrissage, avec pour seule péripétie la tournée entière de KISS qui a décidé de passer la sécurité avant nous, équipée de plusieurs instruments mystérieux ensachés dans d’impénétrables étuis noirs. L’autre fait notable est le visionnement en vol d’Histoire de Pi, qui nous a laissé sans aucune émotion autre que l’envie de toujours crier “RICHARD PARKER!!!!”, et ce, jusqu’à ce jour. En chemin, nous avons pu observer des champs circulaires à perte de vue.

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Nous avons débarqué en un morceau et avec tous nos skis direct dans la chaleur cuisante de John Wayne Airport et pris une photo avec monsieur

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après quoi nous sommes embarqués dans notre char californien muni du plus ancestral et du plus confus GPS connu à l’humain, mais qui a quand même le mérite d’avoir clairement illustré le fait que nous étions en train d’être sur la W Coast Hway en Californie et cela nous a fait nous sentir bien, surtout quand Gouy a mis son mix musical spécial-Californie concocté spécialement pour ce moment.

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pour checker les beaux boys d’Alerte à Malibu (à Huntington Beach)

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Malheureusement ils étaient vêtus de manteaux mais j’ai goulûment usé de mon imaginaire

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Au pier, il se passait de la pêche. Nous profitions du soleil tout en juxtaposant mentalement cette image de plage avec toute la neige qui nous attendait peut être le lendemain.

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Une brise divine venait de la mer

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Les filles se prélassent dans le sable, et Sigurd dans ses bottes de télémark.

 

Après une visite rapide des lieux, pleins de like omg t-shirt O’neill et d’attitude surfeuse, nous avons mis le cap sur les montagnes. Nous avons tout juste eu le temps d’apercevoir au loin la silhouette grise de Los Angeles dans le rose du crépuscule.

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La prochaine étape du plaisir consistait à rouler longtemps dans le noir et trouver des sources chaudes non loin de ces montagnes, à l’intérieur desquelles nous avons pu déguster des bonnes bières tablette et savourer l’honneur d’être tout nus ensemble pour la toute première fois. Il existe en fait des photos de cet épisode mais on a l’air de ratons laveurs pris au dépourvu dans une mare verte, alors vous pouvez simplement vous concentrer sur cette photo de montagne qui était non-loin de là. Nous avons dormi à la belle étoile, en rêvant au mythique breakfast burrito que nous allions avoir le lendemain matin. Étrangement, nous nous sommes fait réveiller à 6h a.m. par une van de jeunes qui étaient couchés à 21h la veille mais qui blastaient du rap et du hip-hop à puissance spatiale à travers le désert et les cactus dès les premiers rayons du jour. Weird.

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Le burrito fut un rêve qu’on a du remettre à plus tard, car le lendemain nous avons réalisé que nous étions rendus déjà pas mal loin de la civilisation et que seul le McDo pouvait nous nourrir de ces aliments parfaitement ronds constitués de gras sucré et salé. Peu après, nous vidions l’auto, bourrions nos sacs de collants scintillants “Mammoth Mountain” parce que Gouy ne peut jamais se contrôler quand il est en présence de collants (yiiiiii!!!!!!!) et prenions le lift d’une gentille dame qui nous amenait vers Mammoth. Le gars au bureau du parc national qui nous a donné notre permis de backcountry nous a montré avec un grand sourire la météo de la semaine qui s’annonçait – gros soleil, 20C.  On est contents.

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De plus, nous sommes très heureux de constater l’apparence neigeuse du paysage, car cette saison la région avait reçu seulement une petite portion de la neige qui y tombe habituellement.

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Brotherhood

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y’en a !

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Titanic version colon

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La première journée tout va assez bien et on se fait brûler la face au grand soleil

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Sigurd traine un sac d’une grande dimension

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Malgré le fait que Sigurd et moi refusions de croire aux grizzlies, même si Gouy a fait un gros effort de conscientisation, nous avons paqueté toute la bouffe qui sentait bon (pour dix jours) dans cette canistre anti-ours difficile à ouvrir pour l’animal. Le fait de devoir faire ça a considérablement réduit notre provision de petites noix et de fruits secs mais nous nous en sommes quand même sortis vivants.

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Petite pause crème solaire

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Protection solaire spécial Gouy, gracieuseté de mère dermatologue. P.S. n’ayant pas de mère dermatologue, j’ai vraiment brûlé de la face de mon côté, parce que j’aime pas la casquette.

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Nous sommes ici témoins de la naissance du futur monstre surnommé José, l’ampoule en résidence de Gouy

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Protection

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Ciel bleu!

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Wooooow…. nous apprécions nos premiers gros paysages des Sierra Nevada

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Oui monsieur!

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Quand on est viking, on ne se formalise pas du fait que des fois il n’y a plus de neige. En avant, citoyens!

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On a gagné beaucoup en altitude cette journée là, et un mal de tête commençait à s’installer en moi

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heureusement mes extraordinaires skills de skieuse n’en ont pas souffert….

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Wilderness

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Longue journée, l’arrivée ici a pris énormément de temps, et nous étions seulement à la moitié du trajet que nous avions planifié initialement. Le manque de neige nous avait ralenti considérablement, et le moral était descendu un peu en fin de journée…

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Gouy arrive au campement!

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Wine Time!

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WINE TIME!

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Cette nuit là j’étais tellement confuse par l’altitude et la fatigue que je nous ai fait le pire souper salé de ma vie de randonneuse avec une quantité incroyable d’ingrédients qui auraient du s’agencer pour créer un potage doux et reconfortant. Même Sigurd n’a pas voulu en manger plus que quelques cuillères, ce qui est vraiment un miracle. Il a venté comme el c**ss pendant la nuit car nous sommes installés sur un col, et le bilan des disparus comptait malheureusement le nouveau chapeau de cowboy de Gouy que vous aurez vu pour la dernière fois il y a deux photos.

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La vue au réveil était inégalable

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et une petite roche au dessus de notre camp a été un beau spot pour observer les environs

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Après avoir pleuré le départ vers une nouvelle vie du chapeau de Gouy, j’ai enfin pu faire les incroyables patates râpées qu’on peut acheter deshydratées en berlingot dans les épiceries américaines. Une joie sans bornes, un tas de bonnes patates dorées pleines de fromage naissant d’une vulgaire poignée de flocons secs.

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prêts pour le départ, Jour 2

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Gouy fait un air rêveur en pliant bagage

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nous avons un peu de fil à retordre pour trouver notre chemin dans la neige parfois absente mais on retombe toujours sur nos pattes

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grâce aux skills navigationnels vikings

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on arrive sous peu au sommet de St-Joaquin, ou on trouve une petite boîte en métal pleine de props pour faire des photos de fierté.

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nous sommes les premiers ici cette année, selon le carnet

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Je me suis sentie toute patriotique avec tout ça. Même le stylo portait les couleurs de la nation.

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Ici la neige était… spéciale. Sigurd a pu couper avec aisance à travers cette glace ondulée, mais Gouy et moi avons tiré un peu de la patte. C’était une descente assez difficile, mais très jolie

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notre chemin se trouve dans l’endroit plein de patch, évidemment

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Comme ça vous allez penser que je suis capable de faire des virages télémark avec des skis droits de 205 cm de long. He. He. C’est arrangé avec le gars des vues.

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nous descendons vers le magnifique lac des Mille Ïles, et nous constatons sur la carte qu’on avance vraiment moins vite qu’on avait prévu. Outre les conditions de neige assez pourries, nous faisons des pretzels infinis dans la forêt en essayant de retrouver le sentier qui est tracé pour éviter des falaises et des cascades avec lesquels on se retrouve pas mal souvent nez è nez.

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c’est beau!!!

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la fonte des neiges est très amorcée

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Ici on est très loin de toute personne (un bon trois jours de marche dans toute direction) et c’est donc un endroit tout approprié pour tâter de mes bâtons les tétines de Gouy.yosemite-48

 

Il n’en devient qu’encore plus mon ami

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La journée est longue et nous avons des tortillas. Et du beurre de peanuts.

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Nous marchons aussi loin que possible cette journée là, mais le soleil commence à se coucher et on est un peu inquiets pour la complétion de notre trajet total étant donné le peu de distance que nous avons couvert jusqu’ici. Nous décidons de faire un kilométrage de malade le lendemain et établissons un camp dans la neige sur le lac. Il fait pas mal froid ici, et Gouy fait la démonstration du système multicouches. Je fais un vraiment bon souper pour me rattraper. Nouveau truc du petit randonneur – protéine de soya deshydratée pour remplacer la viande. Un bon curry de lentilles et de cette chose nous remonte le moral et les gars se lancent allègrement dans la construction d’une tranchée rehaussant le confort de sortie de la tente.

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le soleil se fait bas et l’air se fait froid

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Les gars au déjeuner avec leurs mottons de gruyau froid au fond du bol. Pas l’air trop content.

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“PAR LÀ!”, dit-il.

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Cette journée, ou nous arrivons au point culminant de la randonnée sous forme d’un col qui nous donne accès à l’autre côté de la chaine de montagnes, est  vraiment belle et pleine de hauts et de bas, à la fois côté altitude et difficulté technique. Encore une fois, c’est pas toujours facile de trouver notre chemin, seuls dans la forêt, et parfois il y a des rivières à traverser.

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Gouy était pas tout de suite convaincu, mais on y prend goût!

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ça valait la peine de travailler fort pour arriver à ce buccolique endroit, ou je me révèle comme était le gentil American Maggot (gracieuseté de mes coups de soleil). Meeekkkk! American Maggot.

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Cute!

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Super place pour manger un ptit lunch.

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toute cette buccolie a inspiré un grand sentiment de fraternité chez les hommes

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car la solitude c’est parfois froid

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Péripétie no. 5! Ici on déterre le ski de Gouy qui a une fâcheuse tendance de vouloir atteindre les enfers.

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YEAH!

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Cette montée était merveilleuse, un grand espace ouvert comme il y en a en Norvège, avec la destination bien claire et plein de place ou poser le regard.

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L’homme et la montagne.

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Il faut maintenant redescendre, yikes…

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Il n’y a pas beaucoup de photos de notre descente, et ce n’est pas parce qu’elle n’était pas “intéressante”. Au contraire, nous avons tellement craint pour notre vie tout au long de ce trajet vers le fond de la vallée que je n’ai jamais eu le temps de sortir mon appareil. Trous d’eau, rivières gonflées par la fonte des neiges déferlant sous nos pieds, boue et terrain accidenté nous tiennent occupés, et le dernier bout de neige  presque fondue du voyage nous donne un peu de fil à retordre, nous forçant à nous retrouver des centaines de fois dans la situation suivante:

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Inutile de dire qu’arrivés au fond de la vallée, plus de 55 km plus loin que notre dernier campement (on y a pas été de main morte pour tenir notre promesse de la veille!), nous avons célébré

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Danse de gitans célébratoire!

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Gouy décore l’arbre de Noël avec des choses mouillées

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Le lendemain nous avons définitivement strappé nos skis sur nos sacs car la neige était finie, et nous nous sommes donnés pour mission d’arriver quelque part non loin de la mi-chemin vers Yosemite. Côté victuailles, nous en étions aux barres Hershey que Sigurd avait empoignées à la dernière minute à l’épicerie parce qu’elles étaient en spécial. Horreur, car personne ne nous avait averti que les barres Hershey américaines avaient un très prononcé après-goût de vômi après les deux premières secondes de mâchage. Le pire est que lorsqu’on a mâché pendant deux secondes sans rien soupçonner, il devient trop tard pour reculer et les prochaines cinq secondes sont consacrées au développement de toutes les conjugaisons de la saveur “vomi” dans la bouche du malhereux dégustateur. Nous avions cinq barre Hershey’s, et nous avions faim.

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Sur une note plus charmante, les restants de l’automne passé dans les petits ruisseaux qui dégèlent.

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Comme en témoigne le nombre de photos limité pour cette journée (2), la journée n’a pas été longue – en effet, après avoir rapidement dévalé quelques kilomètres sur le sentier facile de la vallée, nous sommes tombés sur un appât qui était trop beau pour être refusé et nous avons coupé court à notre lancée. Ben oui! un chalet gratuit pour skieurs avec feu de foyer et casseroles et lit et protection anti-ours, tout pour nous tout seuls! WOW.

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On a vite fait de marquer notre territoire en mettant des objets sur absolument toutes les surfaces qu’on pouvait trouver

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ça s’appelait Ski Hut. Blague graphique gracieuseté de Gouy.

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Après avoir traité les gars de faibles pour n’avoir pu résister à l’appel de la hutte gratuite, je me suis émerveillée beaucoup trop devant les nombreux geais bleus qui se promenaient dans les pins de la place. J’avais jamais vu un geai bleu avant et j’y ai passé ma carte mémoire, tout pour n’obtenir que ce piètre résultat.

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Ainsi que cette délectable scène de faune naturelle

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Ski Hut.

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à côté du Ski Hut on commence à avoir un petit avant goût de ce que serait Yosemite. On en profite aussi pour se baigner dans une rivière non loin de là (c’était glacé alors ce fut plutôt une preuve de courage qu’une saucette de plaisance).

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puis on écrit ce mot touchant, illustré par moi

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Je sais pas ce que j’essaie de vouloir dire ici

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Étant donné qu’on doit compenser pour la veille, le lendemain commence tôt, et on doit se taper vraiment beaucoup de kilomètres sur l’asphalte, en espérant en vain que quelqu’un nous ramasse…

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c’est joli mais épuisant, en bottes de ski.

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Mais finalement on y est! Le Half Dome au loin nous vole le souffle. C’est là qu’on va ce soir.

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à travers une forêt odorante de pins géants

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des vues folles

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et puis, après plusieurs heures dans la forêt,

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AHHH!!! Il nous re-saute dessus, tout près de nous cette fois, alors qu’on sort des arbres!

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Je capote totalement et il n’y a pas de mots

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Nous descendons en zigzag un sentier très escarpé qui nous descend de plus de 1000 m dans le fond de la vallée de Yosemite, notre destination finale. Nous sommes tout excités.

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…Ce rock, ce monolithe, c’est impossible à comprendre

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C’est infiniment glorieux et nous atterissons enfin à l’entrée du parc, dans la chaleur de l’été, bondé de visiteurs.  Nous sommes accueillis par tous comme une curiosité de premier calibre, tout sales avec nos skis sur le dos, et on nous demande sans arrêt ou est ce qu’on a trouvé de la neige par cette belle chaleur verdoyante. Nous avons eu une vraiment grosse journée, nous avions faim et nous n’avions pas encore trouvé de camping, et j’avais tellement pas le goût d’expliquer toutes les subtilités de notre démarche de la dernière semaine. Tant bien que mal nous nous sommes rendu au Camp 4, légendaire camping de Yosemite – et donc aussi solidement complet depuis des mois. Il nous a fallu plus d’une heure pour comprendre ou on avait le droit de camper en tant que vagabonds (très loin du Camp 4) et la nuit était tombée. Dès que la tente fut installée, on est partis à pied à la recherche d’un restaurant, car toute la journée on avait imaginé les mets copieux et luxueux et pleins de chair animale juteuse que nous allions nous commander une fois arrivés à destination. Malhereusement, nous avons fait les kilomètres supplémentaires seulement pour voir se fermer les portes de ces havres de joie alimentaire devant notre nez. Frustrés, affamés, silencieux, nous sommes rentrés à notre campement à l’autre bout de l’univers dans la noire forêt pour bouder tout notre saoûl autour de la table, en regardant un maigre restant de quinoa bouillasser dans la lumière bleuâtre d’une frontale. C’est après avoir ingéré cet insatisfaisant repas que Gouy est apparu avec ce qui ressemblait à un sourire. Il nous tendit cette merveille, laissée par les campeurs qui nous précédaient dans l’armoire anti-ours sur notre terrain. DES CHIPS AHOY! Pire biscuit de la terre soudain devenu source de saveur et de fraternité, nous faisant presque verser des larmes de joie. C’était si bon.

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Reposés, nous avions maintenant trois lendemains pour découvrir les trésors de Yosemite. Rejoints par le frère de Gouy et sa famille, nous sommes partis à la découverte de séquoias géants, encore une fois ne nécessaitant aucune explication supplémentaire

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il y avait même des fleurs étranges

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c’est vraiment gros un séquoia géant…

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des racines!

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Puis, on a été faire la petite randonnée avec le meilleur rapport effort-vue possible et imaginable, et ça, on aime ça!!

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des vieux vieux pins centenaires résistent vraiment bien au vent sur les sommets nus comme ça

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ah wow…

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L’équipe gagnante!

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autre version

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les arbres! Wow!

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Les chutes

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le jeune couple heureux

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je me rappelle plus pourquoi, mais on était vraiment indisposés par un gros mal de tête et une grande faiblesse venant d’une copieuse ingestion d’alcool la veille, alors on ne s’est même pas rendus à ce qui était apparemment les chutes les plus spectaculaires de la région, qui étaient seulement à quelques kilomètres plus loin. Ne se doutant de rien, nous étions heureux d’être ici, à la vulgaire mi-chemin.

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il y avait plein plein d’arcs en ciel partout

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Et voilà que nous étions repartis, encore un peu plus sages, et encore un peu plus fous. Prochain voyage à afficher – le Sud-Ouest des États Unis avec Simon. J’espère que ça ne tardera pas!

 

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