Enfin l’Islande

Ce printemps, le temps des vacances a miraculeusement concordé avec le lancement des billets d’avion à prix usagé pour l’Islande, ce qui fait que tout le Québec y était cette année.  Encore plus miraculeusement pour nous, notre temps en Islande a aussi été béni par ma fameuse chance du débutant des pays scandinaves: nous avons donc eu dix jours de soleil au lieu du brouillard éternel pour lequel nous nous sommes équipées, et j’ai eu envie de vivre là.

J’ai passé les trois premiers jours seule à faire du surf sur la vague humaine, car j’ai découvert au bureau de location d’auto que mon contrat me reviendrait finalement trop cher. Après avoir baigné de regards graves mon sac de 25 kg, et plusieurs cafés gratuits plus tard, je me suis décidée à déchirer mon contrat de location et je suis sortie à pied sur la grand route, le pouce levé et le coeur espiègle. Ça fait longtemps que je ne m’étais pas joué de tours comme ça, et seule en plus. Ça s’annonçait épeurant de la plus belle des façons! Heureusement, mon air parfaitement innofensif de jeune propre m’a mérité zéro temps d’attente pour la douzaine de trajets que j’ai fait durant ces trois jours, incluant un aller retour de mon auberge vers des chutes ou j’avais oublié un sac d’épicerie avec un peu de saumon fumé et un yogourt. J’ai commencé par un lithuanien un peu louche qui m’a juste dit de get in the car, et je me suis mise au défi de le désamorcer, en russe, à l’aide de répliques bien placées de femme en pleine possession de mes moyens. Les choses ont été plus légères par la suite et j’ai papillonné d’une auto à l’autre avec exhubérance pour parcourir la péninsule de Snaefellsnes, qui était magnifique, mais dont je n’ai que des photos de iPhone que je n’ose mettre proche de celles que j’ai à vous montrer ici.

J’ai retrouvé Aude à une heure pas possible du matin après avoir passé quelques heures à manger de la réglisse à l’aéroport et à extraire le dernier jus de mon mois gratuit sur Netflix. En deux temps trois mouvements nous étions de retour chez Sixt ou je me suis servie un dixième café gratuit, et nous avons filé à toute vitesse nous coucher à l’hôtel dans la douce lumière de milieu de nuit. Nous n’avions d’autre plan que la route circulaire de 1300 km qui fait le tour du pays et qu’on devait parcourir dans un temps record.

Nous avons tout d’abord opté pour la géothermie qui gisait proche de la capitale (que nous avons entièrement snobée). Le geyser géant nous a bien plu avec ses éruptions hilarantes et excessives en plein milieu de nos conversations, et ses petits bassins d’eau trouble de belle couleur.

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Très bouillant

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Surprise apocalyptique

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Chilling in the steam

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J’ai découvert que j’avais déjà acquis une quantité inespérée de connaissances sur l’Islande grâce à tous mes covoitureurs des derniers jours, et quelqu’un m’avait dit d’aller voir la rivière chaude qui se trouvait à une heure de randonnée à partir d’une fin de route quelque part non loin des geysers. Nous avons commencé la mystérieuse randonnée vers minuit, avec dans nos bagages une tasse de thé à la menthe, nos tentes, nos bikinis et nos serviettes. Après une courte montée dans les vallons, nous trottons parmi les vapeurs avec une hâte immense de voir notre lieu de baignade.

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Le lieu était fabuleux, des bassins d’eau très chaude faits à même la rivière par des petites barricades de roches, dans un cirque de magnifiques vallons verts. Nous avons bu du scotch en habit d’Eve en contemplant la clarté et notre chance inouie d’être ici. Puis, nous nous sommes écroulées de fatigue dans la tente tout en oubliant de nous couvrir les yeux contre le soleil, nous garantissant un sommeil bien léger dans le matin insistant.

 

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Pas grave, car on avait à faire! La première des milliards de cascades islandaises nous attendait, glorieuse:

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Je fus saisie d’une grande envie de mouiller ma caméra

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Maintenant, croyez le ou non, ceci est une cascade complètement différente, énorme, et garnie d’un beau petit arc en ciel double comme il se doit

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nous avons aussi pu la voir d’en haut

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Le soir, nous nous sommes lancées dans une randonnée à durée indeterminée dont j’ai aussi entendu parler quelque part. Cette randonnée. À chaque mètre on découvrait une nouvelle merveille insupportable, une nouvelle cascade coquette ou monstrueuse, une nouvelle lumière, un nouveau relief. C’était dur à digérer. Pause protéines:

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Quelques secondes plus tard on trouve ça

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Puis on trouve ça

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Aude se met sur les extrémités

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Ensuite on trouve cette autre cascade qui venait de démolir une montagne de neige

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et un plateau désert plein de mousse confortable

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On décide de rebrousser chemin quand tout devient couvert de neige, et on savoure ce moment de milieu de nuit avant de redescendre vers la grosse cascade. Ça faisait longtemps que je n’ai pas vu un tapis de brume sous mes pieds.

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Le camping en Islande (comme bien d’autres choses d’ailleurs) suit le même principe qu’en Norvège: anytime, anywhere en autant que personne ne soit dérangé. Nous avons trouvé une butte à notre goût pour faire notre tisane au gingembre quotidienne.

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Le lendemain matin nous nous trouvions au bord de cette plage de sable noir qui s’étirait à l’infini. C’était bon de s’y salir les pieds mais nous n’avons pas osé nous saucer (pas encore).

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Affluents de marée

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Lumière fabuleuse, absence totale d’arbres, je suis au paradis.

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Ma chauffeure favorite

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Les colonnes basaltiques sont une fascination depuis le premier jour. J’ai envie de les collectionner toutes partout à travers le monde. Ceci était un spécimen particulièrement expressif.

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Cascade en prime bien sûr

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Comme deuxième randonnée nous faisons une petite montée jusqu’au plus gros glacier du pays, qui prend pas mal toute la place pour tout dire. À cet endroit, il croise notre autoroute et se déverse dans l’océan, mais il est possible de cheminer dessus pendant des jours, et même de se saucer dans des sources d’eau chaude à même la glace, quelque part là haut.

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Il y avait toujours une surprise pour les yeux si on décidait de changer son regard de place

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Un tout petit peu plus loin, la route surplombait cet amas de glaces qui s’effritaient du glacier, surnommés icebergs mais relativement petits comparé à la vraie chose. Les couleurs de ces flotteurs étaient surréelles, et des lions de mer s’en servaient pour se transporter tranquillou vers le large.

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Nous avons vite compris qu’il fallait dormir peu et faire l’essentiel de notre route en plein milieu de la nuit, ou la lumière était à son plus magique, soit entre 9h du soir et 2 heures du matin environ. Le soleil se couchait brièvement à minuit et demie, et à chaque fois c’était à couper le souffle.

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Nous espérions souper de minuit à côté de sources d’eau chaude qui se trouvaient ici, mais elles étaient semi civilisées et avaient fermé juste à temps pour notre arrivée. Nous étions tout de même heureuses de nous alimenter d’un repas qui ne me fut aucunement mémorable gastronomiquement. Mais quelle vue!

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Nous avons filé à travers une série d’étangs parfaitement immobiles de chaque côté de la route, nous faisant sentir comme si on volait dans un espace sans fond ou flottaient des montagnes symmétriques. L’effet est difficile à décrire, mais j’espère me rappeler de ce moment surréel toute ma vie.

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De nouveau écroulées de fatigue, nous faisons un petit kilomètre sur une route de terre à partir de l’autoroute principale pour trouver un camping convenable. Voici notre spot de compétition! Effort : zéro.

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C’est très viking par ici.

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Il y a aussi une pas pire vue de l’autre côté

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Autre plage de sable noir

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Les eaux bleues et la côte aride me rappelle la Great Ocean Road en Australie, en plus désert et plus frais. Le grand air. Le vent dans les cheveux. L’odeur du salé.

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Random montagnes non-identifiées

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Après quatre jours sans douche, nous décidons d’aller dans un village côtier qui semble être bien placé pour être mignon. Blotti au fond d’un fjord, il renfermait un HI qui avait possiblement une douche qu’on pouvait prendre d’assaut avant de resauter dans notre tente. À notre surprise, nous devons emprunter cette route polaire pour y aller.

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C’est en effet insupportablement charmant

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Au retour, un brouillard

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Fières de notre opération propreté incognito, nous nous reposons ici dans la vallée des échos

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J’aimerais documenter notre nourriture, semblable matin midi et soir (ou devrais je dire midi, soir, et fond de nuit). Comme en Norvège, les restos sont hors de prix, et les épiceries sont notre seul espoir pour complimenter notre poudre de protéines (devenue un incontournable de voyage). Comme en Norvège, il faut acheter du pain noir, du pâté de foie, du caviar, un saumon fumé entier, et du yogourt islandais appelé Skyr qui est un délice crémeux et pourtant sans gras à la texture paradisiaque. J’en ai même amené à Montréal, et j’aimerais trouver comment en remanger le plus tôt possible.

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D’autres cascades au menu le lendemain

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Neige sablonneuse

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Puis, assez par hasard, nous nous arrêtons ici car nous voyons de la boucane au loin. Bonne idée!

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C’est la lune.

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C’est craqué

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C’est coloré

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C’est croûté

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ça bouillonne

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Incroyable. On reprend la route et on tombe face à face avec un autre de ces couchers de soleil à tout casser.

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Je sors ma caméra, je commence à dire des insanités et je prends toutes les photos

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Je n’en peux plus. Je sais pas comment gérer ça.

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Fascinées et très heureuses

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Nous campons juste en dessous de tout ça, incapables d’avancer un kilomètre de plus sans avoir besoin d’être dehors

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Nous essayons de voir si on peut se promener sur d’autres collines le lendemain. Cette petite route promet

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Alors qu’on ne pouvait plus rien demander au designer de paysage qui s’est clairement beaucoup trop forcé déjà, ces cygnes qui venaient de s’envoler ont fait demi-tour afin de répondre aux demandes d’Aude, qui avait pas eu le temps de sortir son téléphone pour les filmer.

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on fait une “randonnée” improvisée qui consiste à monter de façon approximative un flanc de montagne jusqu’à ce que ça devienne trop louche. C’était pas mal!

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Se trouvait là ma montagne préférée de 2016 dont d’abord voici le flanc

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et dont voici la voisine

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wow ce vallon zébré

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La voici, la parfaite montagne. Bravo!

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Montagnes partout. Soleil. Bleu. Vert.

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D’autres réflexions, gracieuseté designer trop zélé de l’Islande

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Au nord, c’est la succession de fjords esseulés et de villages venteux. Glorieux.

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Nous sommes trop occupées pour faire des repas en général, mais ici nous avons arrêté le moteur quelques minutes pour faire un spaghetti au sel. Mmm.

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un grand déploiement de l’océan

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On file à minuit, seules sur la route, hallucinant de tout ce mystère, cette douceur, cette bonté fraiche, cette vue est grandiose et réinventée de virage en virage. On croit rêver, il semble impossible que tant de beauté nous soit si simplement donnée.

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Ces chevaux islandais tout trapus nous charment de leur chevelure impossiblement stylée

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Ils savent clairement comment parler aux femmes

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Au bout du rouleau, au bout de notre reservoir d’essence, nous poussons encore un peu pour rejoindre d’autres sources d’eau chaude qui sont possiblement mais probablement pas ouvertes. Verzlun gère une pompe sans prétention où nous faisons le plein à deux heures du matin dans la paix la plus totale.

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C’est désert

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Seuls les petits bébés moutons (saupoudrés généreusement partout autour de nos yeux tout au long de notre séjour) nous tiennent éveillées d’amour, plus fort que tous les cafés du monde

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Les sources d’eau chaude étaient, bien sûr, fermées. Faute d’alternatives, nous nous installons pour dormir à même le pâturage. Je me fais réveiller par une mâchoire qui arrache du gazon à quelques centimètres de ma face, ça me fait rire d’émoi. Dans ce pré délicieux, nous étions tous frères.

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Enfin le sommeil dans les nuages de duvet

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Autre exemple de luxuriante chevelure chevaline

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La disgrâce est, hélas, si vite arrivée!

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Plus d’océan le lendemain, un royaume de marées et d’oiseaux, et même une colonie de lions de mer sur une île ou on peut presque aller à pied

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C’est sauvage

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“Aaah, what a jolly good day!” Agreed, Mr. Bird.

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Pour finir cette scandaleuse aventure motorisée, nous avons décidé de dormir encore moins que d’habitude et de courir la chance d’avoir un tout petit aperçu des Westfjords, la partie la plus sauvage et isolée de l’Islande dont on nous raconte des légendes extraordinaires. Par là-bas!

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Des roches volcaniques brutes

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Des lignes

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Et finalement, le bout de notre route est déclaré ici à l’unanimité. Un endroit qui couronne parfaitement et en pur silence tout ce qu’on a vu sur cette île des merveilles.

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L’eau est parfaitement claire, les roches sculptées, et les fjords lointains se dessinent devant nous. Ça fait des heures que nous n’avons vu personne.

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Le rêve éveillé

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Les roches magnifiques

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ça se grimpe bien même! contrairement au reste de l’Islande, déclarée catastrophe internationale de l’escalade à cause de sa roche friable bonne à rien

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De retour à la semi-civilisation, nous tournons à gauche au petit oiseau

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et ouvrons notre tente pour la dernière fois, complètement épuisées, gorgées jusqu’aux os de cette beauté impossible et continue qui nous a envahie durant ce long jour de trois cents heures.

I’LL BE BACK.

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