Bon alors le voyage a eu un début original et douloureux, ce qui somme toute a toujours été annonciateur d’excellentes vacances par la suite. J’ai eu un beau couteau neuf par la poste, ben ben aiguisé, pis là j’ai dit “Regarde regarde Sigurd check le beau couteau!” shtink – et mon doigt est coupé en deux. Ça a saigné toute la nuit et tout le matin, et ça faisait tellement mal que j’ai pas pu fermer l’oeil de la nuit avant notre départ, et j’ai full pleuré dans l’avion, j’ai jamais eu mal comme ça avant, alors on est allés chez un médecin à Oslo entre nos deux vols et j’ai eu 3 beaux points de suture, après quoi tout a été comme sur des roulettes à part une tonne de bandages à changer à chaque grimpe ou bain. Ici, je suis saisie par la douleur.
Nous avons été accueillis par une grève des transporteurs de bagages, pas ceux qui déchargent l’avion, mais ceux d’après qui l’amènent au tapis roulant (!?). Super ridicule, l’avion s’est arrêté en plein dans le champ et on a du trouver nos bagages nous mêmes sous l’aile quelque part. BAH
Nous avons accosté sur le boulevard Soult évidemment, et le lendemain c’était marché à Vincennes tout près de chez Éric!
Enfin Sigurd ne fit qu’un avec la baguette, pain mythique qu’en Norvège on nomme peu gracieusement “Paris loaf”
Un moment si longtemps convoité, comme l’indique l’air niais de Sigurd
Nous nous amusons beaucoup à deux cette journée là, en mangeant des fruits
en regardant la tour Eiffel beaucoup trop parfaîte avec les petits nuages qui ont l’air fake et harmonieusement distancés derrière
et en buvant un pu partout du bon bon café. Ces trois choses ont suffi à parisiennement pervertir Sigurd. surtout le café.
Le lendemain, the fun part – j’appelle Nick et Eric et les quatre nous buvons plein de bière chez Nick à Pigalle et voyageons ensuite longtemps sur des vélos municipaux dans l’air frais de la nuit parisienne, qui fut tellement plus chaud que celui de la nuit norvégienne que j’ai ENFIN mis une robe cette année.
Sigurd fait connaissance avec spécimens de monde cool
Nick contemple rêveusement Sigurd en lui faisant périodiquement des commentaires désobligeants, l’invitant par exemple à enlever un ou plusieurs vêtements. Cool! Nick sur ce site ce soir je te mets de quoi te rejouir.
Nous niaisons jusqu’au matin et pédalons dans l’aube féerique de la place de la République
Éric et son vélib
Une lumière absolument folle, subtile et colorée, vers les 5h30
Le lendemain nous continuons le plaisir avec la même armée du plaisir. Cette fois nous avons droit à un spectacle hors pair – ce gars arrive à Bastille avec son sac à dos, s’asseoit sur les marches de l’opéra et sort de son sac: plat de céramique avec bouts de saucisse, de poulet et d’autre nourriture inidentifiable, bière, panier d’osier avec vieille demi baguette et pomme demi mangée et …grosse poupée qu’il dépose amoureusement un peu plus loin, près du panier, et un livre manga qu’il met perpendiculairement à l’escalier. WTF? évidemment à un moment donné tout tombe du plat en céramique, mais il récupère la plupart de la nourriture, même si vous pouvez encore voir quelques restes sur le sol. Après quoi il se couche tout satisfait et se chill intensément, ses attributs bien étalés autour de lui. ???
Étant à Paris, je suis évidemment toute perdue dans mes pensées pour Mathieu et le souvenir de notre dernière visite à Paris, que je commémore en allant tous manger la superbe crème glacée derrière la cathédrale. Ça vaut tellement la file d’une demi-heure!
Ladite cathédrale
Je nous trouvais tous extrêmement cool, avec nos vélos et notre attitude. Moi aussi j’avais mes Oakleys et ma robe “de tennis”, configuration “conduite de bateau au chalet à Francois”
Le soir nous nous promenons dans Montmartre et découvrons ce violet Homer Simpsons que les hommes ont jugé nécessaire de violenter dans toutes les positions par la suite
Fini par une superbe heure ou deux près du sacre coeur avec vue sur Paris