Spitzbergen, Svalbard, est ce que j’ai rêvé pendant neuf jours?

Il y a deux semaines, mon chef m’a fait comprendre qu’il faudrait bien que je prenne une semaine ou deux de vacances parce que c’est pas mal mort, à la job. Ou aller? Pas une ville en Europe, ou même pas une ville du tout. Pas un billet d’avion trop cher. Pas un endroit ou nous irons de toute manière l’année prochaine. C’est alors que ça m’a frappé, sur un quai pendant une ride de vélo – l’Arctique serait fou! et comme j’ai moins de 25 ans, SAS m’offre des billets à 40% du prix original, en Scandinavie. La chance! La décision fut prise instantanément, je vais à Spitzbergen. Alors là, quelques uns d’entre vous se demandent sûrement: “ousse que c’est ça”

n-pol-blaa

dans l’océan Arctique, à 1000 km seulement du pôle Nord, latitude – 78.2 degrés. Un voyage fascinant dans le soleil de minuit, certes!!

Svalbard a surtout été exploité pour ses ressources de charbon, et de nombreuses mines et systèmes de transport désaffectés en témoignent. Maintenant, le charbon est toujours exploité librement par tous les pays qui le veulent (qui veut une mine de charbon, gang?) mais la population de l’île a énormément changé depuis les dernières années – en plus de l’activité minière, l’industrie touristique et l’université attirent plusieurs jeunes gens.

Ici, il n’y a pas de vieux, et il n’y a pas de malades, et la grande majorité des gens viennent d’ailleurs (surtout la Scandinavie) et s’installent pour seulement quelques années tout au plus, pour faire de l’argent et, pour quelques uns, profiter de la nature. Pas besoin de visa pour travailler à Spitzbergen – c’est une zone internationale sans taxe de vente et avec un impôt sur le revenu fixe de seulement 15%! Les légumes sont donc super chers car livrés par avion, et la bière est follement pas chère parce que c’est duty free… alors qu’est ce que les jeunes gens font le soir – eh oui, la fête, et ils ne mangent pas leurs broccolis!

L’archipel est aussi reconnue pour sa population faramineuse d’ours polaires – 4000 ours pour seulement 2000 habitants, mais la plupart habitent sur une autre île et l’été, le danger d’en voir est moins grand. À l’aéroport, on a pris bien soin des touristes en soif de faune, par contre, drette sur la bande de bagages.

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Je me suis trouvée un mystique CouchSurfer suédois qui est photographe et ingénieur de son, mais vu que je suis arrivée à une heure du matin, je voulais pas le déranger, alors j’ai mis ma tente dans le camping presque sur le terrain de l’aéroport – plutôt une joie qu’une nuisance vu qu’il n’arrive qu’un seul avion par jour et que l’endroit est magnifique.

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le camping avait un petit air de base camp, et l’avion y a joyeusement craché la portion des touristes qui étaient plein-air style (à ma surprise, une grande minorité!!! on peut aussi pratiquer Svalbard en étant très riche et en faisant du bateau partout, + hôtel 5 étoiles)

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eh, vraiment une belle vue de la. Il est 1h am.

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c’est alors que je recois un message de mon hôte, Carl (Calle pour les suédois intimes) et qui me dit qu’ils sont en ville en train de prendre une bière, alors je me suis dit BON, je vais entreprendre ma marche vers le centre. Un peu plus d’une heure de marche me séparaient de Longyearbyen, et j’ai marché dans un paysage clair, désert, silencieux sauf pour le bruit de l’eau qui coule, et mystérieux. Qu’est ce qui m’attend? La première chose qu’on remarque est cette installation charbon (d’une mine toujours en fonction)

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Non loin du début de la route – un avertissement, qui concerne tout Svalbard. À gauche on peut voir la ligne de transport de charbon, un truc datant d’avant la deuxième guerre qui fait maintenant partie du patrimoine mais est toujours utilisé. Je n’ai pas encore possession de mon fusil alors j’espère ne pas rencontrer d’animaux.

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presqu’en ville, un coup d’oeil derrière – le soleil s’amuse à faire des couleurs sans la moindre intention de se coucher.

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La lumière ici tombe miraculeusement, presque toujours.

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Bref, je suis arrivée en ville à 2h am, j’ai trouvé mon couchsurfer et on a fait une tournée rapide des cinq bars, tous sur une rue, dans la direction classique plage – montagne. Dans la rue se trouvaient plein de jeunes gens saouls, mais le service de l’alcool commençait à fermer partout, alors j’ai dû rester sobre. Cette soirée là j’ai rencontré la moitié des jeunes gens de la ville – la plupart se connaissent ou au moins se sont déjà vus dans la rue. Le “after hours” est un disco sous forme de grande maison blanche (un café le jour) ou tout le monde est maximalement pété et danse sous le rythme d’un mix concocté sur Spotify par le DJ de Svalbard. Pour fermer la place et signifier que le party est fini, ils font juste ouvrir les rideaux peu à peu pendant la dernière demi-heure et la place s’inonde de soleil et devient tout d’un coup absurdement innocente. J’ai passé le reste de la nuit à discuter avec Calle car il a dit fuck la tente et m’a offert son sofa dès la première nuit, avec une douillette bien douillette. Nous nous sommes couchés aux grandes heures du matin, sous le soleil.

La neige est partie le mois passé, et nos fiers Bombardiers se reposent pour quelques mois sur l’herbe, en grandes quantités, partout dans la ville et autour.

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Calle a ouvert la porte de son appart pour moi mais j’aurais pu le faire moi même; ici, on ne ferme pas à clé. Appartements, autos, vélos et autres choses de valeur sont laissés en liberté par leurs propriétaires. La vue de sa fenêtre le jour suivant

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je ne fais rien la journée d’après, à part explorer la ville un peu et constater le prix fou des légumes dans le magasin. Acheter les ingrédients pour une (1) lasagne végétarienne m’a couté 53$ (Cinquante Trois), mais qu’est ce qu’on ne ferait pas pour son hôte. C’était une lasagne hors de ce monde, avec une béchamel aux épinards; et un aimant de frigo en forme d’ours polaire a même plongé dedans, à partir de la fan du four. Un effet très dramatique!!!

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La soirée fut passée dans la plus agréable des compagnies et j’ai découvert que Calle et moi serions méga amis. Le lendemain j’ai pris le bateau pour Barentsburg, un village minier russe à quelques disaines de kilomètres de Longyearbyen, en passant par un glacier.

Le devant de la Polargirl qui tranche la froide eau

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bis

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j’ai jasé un peu au gars qui servait la bouffe à bord et il m’a généreusement et gratuitement et de tout coeur gavé d’information, de gaufres et de chocolats chauds avec crème fouettée.

Le glacier Esmarksbreen – on peut pas dire que ça a pas l’air polaire!

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bis

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un lion de mer!!!

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dur comme du béton et super compact, le front glaciaire s’effrite lentement dans l’océan.

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Rose polaire

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L’arrivée à Barentsburg en défilant le fjord

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C’est hot l’industrie polaire

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des boites de legumes?

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Les affiches soviet sont encore là, bien sûr, comme partie de l’héritage

celle ci, sur le bâtiment de la cafétéria, est un vers qui raconte:

Dorénavant, ou que tu voyages, à l’orée de chaque printemps, tu penseras aux grandes voies polaires, tu rêveras des rêves enneigés.

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J’imagine que voir ça m’a ramené à mon enfance à Moscou et au Kasachstan, ou il y avait bien sûr plein d’affiches comme ça, qui me faisaient être super inspirée et fière de mon pays. C’est souvent des beaux mots qui frappent droit au coeur et sonnent vraiment personnels. Je trouve ça cool qu’on pense à donner aux gens un message inspirant, même si certains n’y verront que de la propagande.

Un autre vers, pour les travailleurs des mines:

Le travail des miniers est dans le calme humain, dans les corps des fusées cosmiques. Montagnard, de ta main entrainée, à tous tu donnes chaleur et lumière.

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ici, ce n’est pas un centre commercial avec des manteaux, des bonbons, des oeufs et des fruits. C’est une école, shkola, ou chaque lettre est accompagnée d’un objet qui commence par cette lettre pour aider les enfants à lire, comme dans un alphabet pour enfants. Dans le village il n’y a pas beaucoup de femmes, évidemment, car le travail minier leur est interdit par la constitution, et beaucoup d’hommes viennent par eux mêmes pour des contrats renouvelables de deux ans. Par contre, quelques familles y sont quand même, et cette école accueille cinq enfants.

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Le genre d’écusson de Barentsburg qui symbolise la libre exploitation des ressources de charbon par la Norvège et la Russie, en toute amitié. On peut se demander pourquoi ce sont les ours polaires et non pas les miniers qui sont les ambassadeurs de leurs pays respectifs, et pourquoi ya juste un minier. Peut être que l’autre a eu un inopportun accident et c’est pourquoi les ours ont l’air souriant… ou horny?

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L’endroit préféré des mouettes du village. Les boîtes aux fenêtres ne sont pas l’air conditionné (duh) mais plutôt un frigo en été et un congélateur en hiver!

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Dans les trois quarts d’heures que j’avais de libre avant de devoir retourner au bateau, j’ai décidé de gravir les marches de la colline ou la mine se trouve. L’escalier était très vieux et servait à transporter quelque chose là haut, et pour y accéder j’ai dû grimper quelques tuyaux et le système de transport de chariots, aussi

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là haut, après une presque course, j’ai trouvé l’autre côté du fjord et de l’équipement radio. Une des antennes paraboliques disait “communication cosmique”

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En montant les marches, je suis tombée sur une vieille petite cabane ou deux mineurs russes faisaient un petit picnique. J’ai vu qu’ils m’observaient (ils voient pas souvent des filles random monter la colline j’imagine) et je les ai salués de loin en russe. Ils se sont inquiétés pour moi de la qualité des marches, et je me suis dit qu’il me fallait les monter vite pour avoir la chance de leur jaser un peu en revenant avant que le bateau parte.

Comme planifié, je les ai rejoints un quart d’heure avant de devoir partir, et dès les premières phrases Ivan et Albert m’ont fait m’asseoir en me flanquant un gros verre de vodka. Genre un verre à lait à moitié plein. Ils étaient super gentils et respectueux et étaient en train de relaxer devant le beau paysage en ayant sur la table les choses les plus russes du monde – une boite de sardines russes, des pickles, du vieux pain et du beurre, une bouteille de vodka et quelques bières. Après avoir découvert qu’Ivan et moi venions de la même banlieue de Moscou, j’ai regardé l’heure et vite fini le verre de vodka, seulement pour me le faire remplir de nouveau immédiatement. Ils étaient tellement contents de me voir et ils étaient super curieux. Ils ont dit que c’était un endroit mystérieux – on l’hait un peu, mais en même temps il est impossible de ne pas y retourner, car on devient complètement envouté par la nature et la solitude. Moi j’ai jamais vu de la bière russe en canne et j’ai commenté, et instantanément la canne de bière fut ouverte, et na zdorovie, na zdorovie.

À la fin, à contrecoeur, j’ai vraiment du partir, et ils m’ont remercié tout plein de ma visite, alors que c’est moi qui ai bu toute leur vodka.

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Ça fait longtemps que j’ai pas vu Lénine.

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En retournant, on a passé la mine abandonnée de Grumant, un endroit bien fantôme comme il y en a tant ici

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Sur le bateau avec nous était embarqué un beau husky de retour d’une randonnée, en route vers la maison

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c’était merveilleux de retourner chez Calle et d’avoir plein de fun, comme des enfants. amour!

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pour aplatir ses cheveux, Calle me quêtait constamment ma tuque pour mettre après sa douche. Je lui ai montré le bandeau et ses diverses utilisations – bandeau, foulard, elastique, chapeau…

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Ensuite Calle voulait aller nager (oui oui dans le fjord a 2C!) et il m’a convaincu de venir avec lui à condition qu’on aille monter la petite montagne derrière chez lui, après. Quand il a vu qu’il était en fait 4h am il a choké la montagne… alors que je me suis dûment baignée!!

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mais la montagne était très cool même si j’y étais seule

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Pour compenser cette disgrâce, Calle est venu avec moi sur une montagne encore plus cool, après avoir passé en magasin pour louer un gros fusil de huit kilos. Dans la brume près du sommet –

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Je me suis lègerement emportée

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C’est magnifique ici, entre deux gros glaciers…

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et les couleurs sont incroyables – au fond de cette vallee, Longyearbyen la ville

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Les suédois possèdent des superpouvoirs

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puis en marchant, je ne sais plus comment, on a découvert qu’une des roches se comportait en craie… ainsi qu’une autre roche… ainsi que toutes les roches! on est soudainement devenus très excités et commencé à écrire des affaires pour nos contemporains, ainsi que de peindre des scènes de chasse…

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à la fin on était tellement dedans qu’on a décidé de faire une grosse fresque pour notre ami guide, Dirk, qui allait sur cette montagne avec des touristes la journée suivante. On a flanqué l’énorme plaque de roche en plein milieu du “chemin”. Nous avons trouvé que représenter Dirk en petite tenue en train de complètement dominer un ours blanc était le plus héroique.

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On avait tellement de fun qu’on a pas voulu descendre tout de suite, et d’au lieu continuer sur une autre montagne, un grand plateau (comme presque toutes les montagnes sur Svalbard)

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de là on a une vue magnifique sur les oiseaux qui dorment dans la falaise juste dessous, et la ville au fond de la vallée

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et la mine 2 abandonnée pendant la deuxième guerre mais préservée, et qui maintenant s’appelle la mine du Père Noel car dans le temps de Noel on y met une lanterne. Sigurd est allé là dedans quelques jours plus tard et il a dit que c’est vraiment une maison hantée… la roche est rouge à cause du feu qu’on a mis à toutes les mines pour empêcher les allemands d’utiliser les ressources locales.

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j’ai découvert une fois à la maison que les talents des suédois incluent être des supermodèles pour les articles American Apparel

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notre guide américain avait un rhume alors j’ai fait une soupe au poulet pour tout le monde alors que le malade s’emmitouflait dans mon sac de couchage et la douillette de Calle

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c’est un joli garçon de 21 ans qui vient du Wisconsin? qui aime les huskies, le plein air, la photo et la bouffe. À vous les dames!

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et il y a plein d’amour dans l’air!

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Sigurd est arrivé ce soir là et tout de suite on s’est mis à démontrer notre intelligence. Moi avec le tabac dégueu

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et Sigurd avec le invisible fist

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Charmant!

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en suédois

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geisha

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et pour finir, une danse tribale dans la cuisine

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Puis Sigurd et moi sommes partis en aventure dans une rando de trois jours dans le wild! avant de partir on voulait retirer un peu d’argent mais à la banque c’était contre-indiqué de rentrer avec un gros fusil… : (

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puis, on a arrêté à la station d’essence pour faire le plein pour notre Primus – 0.5 L pour un prix modique de 25 cennes. Duty free essence!!!

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Après une journée de quête intense auprès de tout le monde qu’on a eu le temps de connaitre de près ou de loin, on trouve finalement un lift de l’autre côté du fjord avec une petite sortie avec des vieux touristes plates qui allaient voir des oiseaux… mais nous autres on est tought!!!

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On commence sur une plage de l’autre côté du fjord et c’est brumeux – mystérieux

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on tombe vite sur un autre machin à charbon abandonné, venant de la Grande Bretagne cette fois ci

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grosses roues de fer

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et un petit bateau cargo

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à chacun son périple!!!

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les pierres sur Svalbard on vraiment de belles couleurs

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on doit assez vite traverser notre première rivière – on nous a averti – c’est frette!!!

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quelle lumière folle – ces paysages sont différents à chaque instant

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quelle lumière folle x2

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on trouve de la peau de renne a terre

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et des bois de renne à terre

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il faisait un temps menaçant dans la vallée – brume impénétrable, vent froid et bruine glacée, et tout ça plongeait dans une gorge à une vitesse faramineuse… et il fallait qu’on la descende

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on ressort de l’autre côté, bien plus sages et mûris

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sages et mûris

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pour sauver du poids, sigurd a eu la bonne idée de mettre tout notre beurre de peanut dans un sac en plastique d’une surface intérieure inégalée… inutile de vous dire que l’extraction subséquente du beurre de peanut fut une peine dans les fesses

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l’océan était de toutes couleurs – du gris au vert au bleu, on dirait un gros oeil d’une beauté scandinave… mais j’aurais jamais dû prendre cette photo avec une caméra cheap…

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l’arctique!

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après un long gossage, on finit par installer notre clôture anti-ours à feux d’artifice autour de la tente et on se couche sur notre fusil bien chargé

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au réveil, la femme afghane dévoile des parties de son visage, un peu par ci, un peu par là, nuages bas.

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Sigurd se fait attaquer par cet oiseau de l’espèce agressive – il gueule comme un déchainé en plus et fait juste faire des plongées et des cercles autour de la tête de mon compagnon! dans ces cas il faut faire attention pour que sa tête ne soit pas le plus haut point de son corps, parce que ces oiseaux la c’est comme la foudre et en ville je me suis déjà fait frapper du bec sur le coco! OUCH

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couleurs improbables

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et encore une fois, une minute plus tard tout semble différent

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Forces norvégiennes en afghanistan

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femme afghane presque nue

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par hasard on a aussi découvert cette falaise à oiseaux!

gentille d’un bord, brutale de l’autre

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yeah

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Sigurd est amusé à la découverte des cutes oiseaux tout partout

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cutes oiseau

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et un petit tout caché dans sa craque qui crie après sa maman

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c’est un pas pire bloc appartement

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en grand nombre sur la place la plus hot sur la falaise!

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wordpress, pourquoi chies tu mes couleurs

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Sigurd décidément en forme le matin, en dégustant un incroyable déjeuner

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whow

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on voit au loin le glacier Von Post, à couper le souffle vu des jumelles et avec les jeux de lumière… eh oui, l’eau est turquoise pétant.

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soleil sur paysage afghan

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ce renne (renne no. 58 cette journée là) a tourné longtemps autour de nous en faisant des sauts et des galops dignes d’un noble visiteur de salons et cafés du 18e siècle

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gros glacier rampant dans la verdure mousse

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ok les images valent au moins cinq mots – pause de commentaires et yeux grands ouverts!!!

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zyeux ouverts

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encore un peu

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les rivières! la dernière journée était toute rivière – enlève le pantalon, met des converse (ou des bas de laine dans le cas de Sigurd) et espère de ne pas tomber dans un trou et te faire emporter par un brun torrent glaciaire a un ou deux degrés

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une petite pause après 22 kilomètres et un souper… puis un autre 5 kilomètres. Allez!

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la vue encourage

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une ptite dernière avant de se coucher!!!

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Sigurd travaille à la défense du campement

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le lendemain matin en se levant Sigurd découvre que notre arme date de la guerre et qu’on a pas pris la peine d’effacer la croix gammée

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on descend dans la vallée de satan, ou les mille autres rivières nous attendent

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un autre beau renne!

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wow

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les poufpoufs sont tellement doux et jolis, mais ca veut généralement dire “marais”

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lit de rivière à moitié sec, je peux pas imaginer de quoi ce monstre avait l’air en avril

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avec une grâce de flamant rose…

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Sigurd est tellement énergisé par l’eau froide qu’il rend hommage à Michael Jackson

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il fait un flamboyant 14C, le plus chaud de l’année c’est aujourd’hui!!!

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jeu d’ombres et arête dentelle

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le dernier torrent nous a vraiment fait exploser le rythme cardiaque – j’ai jamais vu une rivière couler aussi vite! et tellement profond que ça m’arrivait pas mal aux fesses!

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Famille de rennes sans inhibitions

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Vert fou de mousse maraise

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fi-ni et c’était fantastique! Dirk et Calle viennent nous chercher en auto ici et nous attendent avec un incroyable BBQ au soleil avec des hamburgers et de la bière…. cool de se sentir aimé!

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yes!

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Dirk is the grill man

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Amitié!!!

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Vu de l’avion le tout est une expérience additionnelle. Je suis très flabbergastée

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des fleuves entiers se composent au sud

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et les deltas déversent dans le fjord la poussière des moraines

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deux tiers de la surface de l’ile est couverte de glaciers

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et ils se brisent et se promènent

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pour finir, un petit bonjour aux Lofoten en passant… quoi? un coucher de soleil? quoi? des arbres???

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en somme, deux mots – je veux retourner! je veux y être maintenant, je veux y retourner en été, en hiver, au printemps, à l’automne, je veux voir la neige, la lumière bleue, les aurores boréales, les couleurs enflammées du printemps et de l’automne, les ombres, les animaux, l’eau, je veux.

C’était un long jour de deux cents heures qui a passé comme un rêve – rempli d’évènements ponctué de pauses de sommeil aléatoires, et la rencontre d’un nouvel ami.

je n’ai pas la force d’être plus littéraire à 4h du matin, mais je veux vraiment que vous compreniez – cette place est INCROYABLE, magique.

4 Comments

  1. Marina!!!!!
    Elsker dine bilder, faen så bra foton ass…
    Når kommer dere opp igjenn??? Ni må ju komma o bo sammen med meg o Calle i vårt naust, det er kjempekoseligt!!

    Kraaam Elvira

  2. merci, de m’avoir fait voyager par ses magnifiques photos et cette belle aventure si bien raconté….et aussi de m’avoir fait rire avec quelque photos cocasses….(^_^)

  3. A la recherche d’un renne lapon de Norvège (je rentre de 15 jours de formidable virée aquatique jusqu’au Cap Nord), je tombe sur ton blog qui me scotche ! Tu me donnes très envie de foncer à mon tour là-bas !
    Le ton avec lequel tu racontes tes (més)aventures est jouasse et très enlevé ça m’a fait voyager!
    Que de belles rencontres aussi !
    Bravo ! Tu es allée où, depuis tout ce temps?
    cordialement
    un petit vagabond français Pascal dit tonton kalou

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