C’est ce lundi que mon rêve d’être envoyée dans les Lofoten pour le travail par par beau temps s’est enfin réalisé. Et comment! Lundi matin je prends l’hélicoptère vers la première île. Lundi après-midi je monte deux montagnes. Lundi soir je prends un bateau pour l’île numéro deux. Mardi soir je retourne en avion à hélices. Me voici devant mon hélicoptère – une première expérience qui ne pouvait être mieux… je mets mon harnais de sécurité et un headset pour couper le bruit du moteur, les pilotes juste devant passent à travers la checklist, et tout d’un coup on s’éloigne super vite du sol complètement à la verticale. mais je dois dire que je trouve quand même que l’avion est un objet mille fois plus élégant qui peut atterrir en toute beauté même sans moteur. J’imagine que si l’hélice casse sur l’hélico, la petite boite tombe dans l’océan tête première de façon peu glorieuse.
La vue de la machine n’a pas laissé à désirer
Une dernière vue sur la piste d’atterrissage
J’aime bien cette île
Mon client me fait faire le tour de l’île sur les 22 km de chemin qu’il y a ici. Le village baigne dans la lumière du matin.
de l’autre côté des falaises, de l’ancien aéroport désaffecté qui est maintenant une petite fabrique de chocolat que la propriétaire a peuplée de ses trois enfants ainsi que de lapins, de chats et d’oies, on voit Moskenes (la pointe des Lofoten)
Après le travail, je vais louer un vélo chez une dame artiste qui habite une jolie maison derrière la mairie avec ses quatre enfants et son mari. Elle me prête aussi d’adorables mitaines en laine qu’elle a fabriquée elle même à partir de vieux vêtements, et des pantalons de pluie pour ne pas que je me fasse tuer par la grêle et la pluie qui arrivaient avec un petit orage passant par là. Je me suis aventurée au pied des monts, laissé mon vélo près d’un petit sentier, et avalé avec impatience les deux centaines de mètres d’altitude qui me séparaient de mon premier petit sommet. Le petit orage a laissé la vue suivante
l’océan et les falaises se rencontrent ici
et Dieu est sorti
pendant ce temps, la pluie voyage
Si loin au nord, les couleurs d’automne n’ont que la mousse pour s’exprimer, mais cela semble suffire!
derrière les majestueux sommets de Moskenes
en plongeant le regard, on trouve une plage de sable blanc à deux cent mètres à vol de roche
tentant?
et les fameuses eaux turquoises de l’Arctique
d’ici on voit bien les merveilles
de l’autre côté, le village s’élance tout gracieusement dans la mer
tout autour des courbes
Ici, tout le monde se connait
wow
ya juste a dévaler la colline
the long and winding road, auto incluse
je me tanne pas de regarder par là…
et incluant le fou dessous
bientôt vient un autre orage
plus de neige est en train de tomber là haut
…
plus intimement,
un coup d’oeil de l’autre côté : what???
en chemin vers montagne #2.
suivi d’un autre coup d’oeil derrière
est ce possible
la paix
la pluie
la route est glacée. Je prends au lieu un sentier casse cou.
une autre baie turquoise
adieu beau jour
dernière lumière
à mon retour chez la dame qui m’a loué le vélo, sa famille était rentrée à la maison et je fus cordialement invitée pour une tasse de thé parfumé à la vanille et rooibos, un jus d’orange et des restes de pizza. J’étais émue jusqu’aux os, et nous avons placoté une bonne demi heure avant que le père de famille me reconduise vers le quai d’ou partait mon bateau, à la pluie battante. J’avais le coeur chaud alors que je me faisais bercer par les vagues vers Røst.
en arrivant à Røst je suis plongée dans la lumière de la pleine lune et l’odeur de poisson (j’aime!), et la sensation d’être dans l’océan. Cette vieille maison est la vue de ma chambre.
Le matin, il vente
Røst est un recueil de 365 îles plus ou moins plates, et l’île la plus habitée (300 personnes) est 12 mètres à son plus haut. Les maisons sont plantées sur ce qui s’élève parfois au dessus du niveau de la mer. Toute l’île semble être un labyrinthe flottant de route, d’ilôts et de bateaux.
j’ai adoré bien sûr. Et il y a tellement de photos que vous avez pas vues. Ce genre de voyage me rend presque triste de quitter mon emploi ici. Je me fais emporter par les hélices le coeur plein de reconnaissance et la tête pleine d’images.
Cette fois ci était la bonne!