Suivant le plan concocté depuis la Bolivie avec Nick, nous sommes partis pour le Choquequirao le lendemain de notre arrivée à Cusco. Considérée comme la soeur du Macchu Picchu et d’une importance similaire, cette mystérieuse ville inca est perchée au sommet d’une montagne au fond d’une vallée lointaine. Le complexe est gigantesque et seulement à 30% déterré, et était apparemment l’un des derniers refuges des incas avant la tombée de l’empire.
Malgré son caractère grandiose, le site est complètement délaissé par les touristes, extrêmement difficile d’accès comparé au fast-food du Machu Picchu. Pour y arriver, il faut s’armer de quatre jours, de patience pour les huit heures de petit autobus cahoteux, et d’un corps musculeux pour porter ses quinze kilos de maison et de nourriture au sommet des montagnes et au fond des vallées.
La marche commence doucement, ou nous passons quelques petites maisons et villages sur notre chemin vers le vertigineux canyon de l’Apurimac. Dans les champs, des amis!
Notre chemin est toujours, toujours bordé de fleurs
et de cactus!
Nous apercevons enfin, juste avant d’entreprendre notre descente de 1600 mètres, le grand espace aérien de cette vallée
Une jolie cascade génère des quantités incroyables de moustiques affamés
Sveltes eucalyptus élancent leurs troncs lisses et droits dans les hauteurs, giraffes de la flore. Ma caméra n’en voit ici que la moitié!
On rencontre seulement ce troupeau de chevaux sur notre route
“Heille, qu’esse qu’il fait là Johnny?”
“Che pas, penses tu qu’yé correct?”
“Muh…”
chevaux et aloé
Ils sont très doux et revitalisés.
À cet endroit mon echo me revient sept fois, de toutes les vallées autour – hallucinant.
Le sentier est magnifique
Nous sommes graciés du camaïeu des montagnes baignées de soir
Tout au fond, la rivière
On a une belle lumière Dieu ™
Notre bel avenir proche
couleurs, couleurs
sur fond de sommets blancs
je m’extasie devant ce grandiose flanc rose
Nick walking into the sunset
quelle merveille (il me faut pardonner WordPress pour les couleurs encore une fois délavées)
nos compagnons
Ces muletiers sont les premiers qu’on rencontre finalement pendant notre spectaculaire randonnée
Les arbres ici sont pleins de choses!
de la barbe à papa
nous voyons aussi partout ces pousses de format géant qui jaillissent des gros “aloe vera” d’abord droits comme des pieux, puis frisés avec l’âge
un exemple plein format
adieu le jour! demain les ruines nous attendent
Le matin nous accueille avec le parfum délicat de milliers de fleurs
tout délicats dans la mer de cactus et la lumière de l’aube
Le matin, arrivés au fond de la grande vallée, nous reprenons notre souffle cinq minutes à cette petite ferme ou crie le coq et ou pousse la papaye, avant de gravir les 1700 m qui nous séparent de notre but, sac au dos – marche!
À mi-chemin nous prenons l’ombre dans ce charmant petit refuge en bambou, ou l’on est occupé à cuisiner le mais
Presqu’arrivés au bout de notre calvaire, nous nous posons le temps d’une petite soupe aux nouilles devant ce grand panorama pour les condors
Les gars font sécher leur linge – R.I.P. t-shirt du Bel Espoir, qui fut accidentellement laissé sur une branche le matin de notre départ…
Nous arrivons finalement au camping, jetons nos tentes et montons, fébriles, les deux cents mètres de plus qui nous sépare du site même. Nous y arrivons complètement seuls en fin d’après midi, et y passons quelques heures à regarder les nuages jouer aux ombres chinoises avec la magnifique lumière du crépuscule en buvant notre petit carton de rouge chilien. Hourra!
une petite partie du complexe se voit à partir du grand observatoire fabriqué par les Incas en tronquant à plat un énorme bout de montagne… il faut pas lésiner sur les extravagances quand y a un observatoire à faire!
je suis remplie de gloire en regardant ce sommet apparaître à travers les nuages
Nick ne pourrait être plus heureux
In your face, Macchu Picchu
philosophiant sur chose et autre
trou dans les nuages, autre petite gorgée de vin
au revoir pour ce soir
Malheureusement, Sigurd et moi tombons terriblement malades cette nuit là et on peut à peine se lever toute la journée du lendemain. Nous nous trainons quand même jusqu’au site et passons la journée couchés sur l’herbe à endurer les crampes et à essayer de dormir un peu. C’est quand même très joli!
d’ici on voit la plateforme tronquée au sommet de la montagne
des maisons, des maisons
les fameuses terrasses servant à l’agriculture sont ici absolument énormes, et décorées de grands lamas blancs enmozaiqués dans la pierre des murs. Bravo Incas!
Jolis parasites
Toujours d’horrible forme, nous amorçons notre descente le quatrième jour, toujours devant des vides vertigineux
Lever du jour
Les plus hauts sommets gardent leurs manteaux jusqu’aux chaleurs du midi
joli!
un petit repos
on doit descendre jusqu’à la rivière et ensuite tout remonter aujourd’hui, et je suis toujours complètement malade. La petite baignade dans les eaux glacées fait du bien à tout le monde!
Comment c’est fait : le miel
y’a pas de stress pour les locaux
vieille ruine nowhere
Nous avons tellement adoré Choquequirao – selon moi une marche spectaculaire qui, à elle seule, vaut le détour, et il y a de quoi se perdre dans les ruines en admirant les condors et les fleurs. Complètement mieux que le Macchu Picchu!
Venez nous rendre visite sur notre site internet :)