Selon les dires de tous, nous ne pouvions pas passer à Cusco sans voir le Macchu Picchu, et malgré notre grand dégout du tourisme de masse et les trucs qui coûtent trop cher, nous sommes partis voir la merveille du monde par la porte d’en arrière.

Au lieu donc de payer 90$ de train et 20$ d’autobus pour nous rendre au site, nous avons pris trois autobus plus miteux les uns que les autres (sans voir de blancs) et nous avons traversé la rivière à bord de cette douteuse tirolienne, avant de marcher un petit deux heures sur la ligne de train, dormir un peu à l’auberge, puis nous taper les 400 mètres qui nous séparaient du site principal et les 600 mètres additionnels qui nous amenaient jusqu’au sommet de la montagne Macchu Picchu.

Au sortir de la tirolienne et avant de suivre le chemin de fer, Nick et moi avons rencontré deux merveilleux Antoines du Pays Basque qui m’ont remplie de bonheur pendant les deux jours qui ont suivi grâce à leur délicieuse compagnie. Vive la France! Le ptit Antoine Petit est un grand coup de coeur, un déniaisé marin calé de voile et de surf, la tête pleine d’aventure et le sourire grand comme le monde, quel océan de plaisir!

Les ruines avant que le soleil se pointe le nez. Sous nous, des milliers de touristes, des jeunes caves comme nous qui nous demandent de les prendre en photo en train de sourire devant le monument, des guides avec des sifflets qui nous disent de ne pas aller par là, de ne pas marcher sur telle pelouse et de ne pas marcher au delà de tel fil blanc. Ouf.

Il faut bien apprécier le décor quand même

Je, pleine de saleté

terrasses et maisons!

You don’t impress me much!

Voici le soleil qui se pointe le bout du nez! Nick s’extasie devant le visage couché de l’Inca qu’on peut apercevoir dans cette silhouette – le monticule le plus à gauche étant le menton, et le plus grand étant le nez. Il fallait arriver dans les 400 premiers et attendre en file pour montez “le nez”, fait qui nous a indigné et “le nez” ne fut pas monté.

Par contre, nous sommes montés au sommet de la Montana Machu Picchu en une succession interminable de marches, d’ou nous avions une vue imprenable du site, tout petit sous nous

Nous y avions beaucoup plus d’intimité et des vues imprenables sur les vallées autour

joli!

Antoine a vaincu avec courage son vertige pour nous rejoindre au sommet

jeux de soleil

Salut!

hLe Machu Picchu et ses hordes de touristes tout petits en dessous – nous respirons en paix ici

L’architecture du site est par contre vraiment impressionnante, il y a tellement à voir

Mes hommes <3

Les pierres géantes  sont assemblées avec une élégance inouie

Heureux parents d’un lama – l’adoption ce n’est pas facile mais ça vaut la peine!

Voisins

Le chemin du retour était plein de n’importe quoi – joyeuse conversation, petites folies, la joie d’une belle rencontre

Pour célebrer l’exploit, nous terminons la soirée à manger des salchipapas, un truc dégueulasse qui combine saucisse rose et patate frite, et j’ai même lamentablement perdu le tournoi de roche papier ciseau qui attribuait l’ultime bout de saucisse au malheureux  dernier. Arrosé de bière. J’ai eu la tristesse de me séparer des Antoines, de perdre mon chapeau et de passer la nuit avec Nick sur le plancher de l’autobus de nuit, car on avait doublement reservé nos sièges, mais en tout ce fut un si joli moment.