Nous sommes partis de San Cristobal avec plein de nouvelles impressions mais aussi avec l’espoir fou de pouvoir visiter la magnifique ïle Isabela, la plus grande et la plus à l’ouest, malgré l’interdiction de visite d’autres ports dans les Galapagos par les autorités. Nous avons entendu dire qu’Isabela est la plus tranquille des îles, avec peu de touristes, des plages magnifiques, des pingouins, des rues couvertes de sable et les animaux les moins effrayés de tout l’archipel. Par magie, la courroie de transmission de l’un des “volants” a lâché pendant la nuit de notre départ et nous avons eu droit à un arrêt d’urgence de quelques jours pour la réparer, gracieusement accordé avec le sourire par le capitaine du tout petit port. La réparation étant très facile, nous avons eu quatre jours pour profiter de ce magnifique bout de terre.
Nous avons amarré notre annexe à un petit quai bordé de mangroves et de crabes, et nous avons mis les pieds dans les rues tranquilles et effectivement sablonneuses du petit village. Aucun bateau de croisière n’arrête ici pour le moment et très peu de touristes ont la chance ou le temps de visiter l’endroit, ce qui en fait un bled détendu à saveur locale ou tout n’est pas à propos de nous – nous n’avons vu aucune carte postale et aucun t-shirt, est ce possible?
Le village (Puerto Villamil) est le seul de l’île et est installé au bord de cette longue et pure plage blanche
De petits sentiers balisés nous amènent hors du village vers des endroits comme celui-ci
Nous voyons la frégate avec sa gorge rouge
Il parait que les igouanes sont les maîtres de l’ïle ici – partout elles absorbent le soleil sans bouger pour réchauffer leur sang froid
L’île volcanique est relativement neuve, et les caprices excentriques de la lave sont présents partout – ici une belle caverne avec un petit lac à l’interieur
Elles ont l’air coquin! On peut s’approcher très près car elles n’ont pas de prédateurs naturels, et elles ne bougent que si on les dérange beaucoup. Ça a valu la peine de les déranger pour voir leur démarche hilarante!
Cette jeune plage de corail deviendra dans des milliers d’années une plage de sable blanc – mais pour l’instant il faut faire moudre par les vagues ses nombreux ingrédients!
Je savoure le grand bonheur d’être ici
Les oiseaux sur Isabela ont une spectaculaire manière de se procurer le dîner – pélicans, fous et frégates se rassemblent en un grand groupe, virevoltent ensemble quelques mètres au dessus de l’eau, puis plongent tous d’un coup comme des flèches, comme atteints par un chasseur invisible.
Le spectacle n’arrête jamais et on peut même observer les fous le faire tout près de notre catamaran en se levant le matin.
Pendant que tout le monde pêche en volant furieusement, ce petit oiseau marche vite vite vite d’un air affairé sur la plage, faisant fi des créatures marines pour souper.
Non loin du village, une lagune brune abrite plein de flamants roses vraiment roses, couleur corail
Le volcan de la Sierra Negra, un des sept qui ont formé l’île, a un impressionnant cratère de dix kilomètres de diamètre et son plancher noir est toujours chaud après l’éruption d’il y a deux ans.
Monsieur les poulets sont ils à vendre? Mais bien sûr, ma chère dame, c’est cinq dollars, lequel tu veux? Je vais les faire venir tous ici pour que tu choisisses.
Nous avons aussi visité en toute exclusivité une HALLUCINANTE caverne, qui est en fait un trou volcanique de deux cents mètres de profondeur, recouvert de végétation à l’entrée et garni de deux enormes salles tout au fond. Notre guide nous y a amenés après la visite du volcan car le terrain lui appartient et il a trouvé ce trou il y a deux ans et y a descendu, fasciné, une panoplie d’echelles et de cordes. Seulement après une semaine il a vu le fond! J’ai jamais vu rien de tel de ma vie – malheureusement nous n’avons pas pu aller très loin en profondeur parce que Ulysse protège bien son petit endroit préféré, mais ça reste quand même un grand coup de coeur
Caverne après caverne après caverne
Voici l’une des rues de Puerto Villamil
Sigurd, revenant de l’épicerie
Les crabes ici sont, à la différence de San Cristobal, incroyablement moins timides. J’ai pu m’approcher tout près de ce joli huit pattes bleuté
Les pingouins de Galapagos sont tout petits et tout mignons et nagent en volant dans l’eau. Cute!
Sur un petit ilot non loin du bateau, il y a une colonie de jeunes igouanes
Ils sont partout et ils aiment bien les câlins
Les oeufs sont laissés dans le sable et oubliés, donc il n’y a pas de papas et de mamans, mais tout le monde est plein d’amour
Les tunnels de lave sont pleins de créatures
Incluant les requins de récif – nous avons pu faire de la plongée en apnée dans un de ces tunnels et les voir dormir à un mètre ou deux sous nous, wow!
Bref, finalement nous sommes fin prêts de corps et d’esprit pour partir vers la grande traversée du Pacifique demain, et l’arrivée à Nuka Hiva dans les Marquises est prévue dans trois ou quatre semaines.
Nous partons reposés et fascinés par Isabela et son charme tranquille, ses animaux accueillants et aucunement stressés par notre présence et les beaux paysages qu’elle nous a offerts. Un coup de coeur!