Loin dans l’est du Québec, à moitié chemin vers la Gaspésie, il y a cet endroit dont le nom sonne lointain et excitant, amérindien, vierge – Kamouraska. Le fleuve y est déjà si large qu’il respire à grands coups de marées et on peine à en voir l’autre côté quand l’air est un peu humide. Le paysage dégagé, libre, et l’eau d’un côté, on dirait la maison du vent.

Ça fait longtemps que je voulais y aller, encore plus depuis que mon amie Aline m’a raconté avec excitation sa visite d’il y a deux semaines, mais c’est si loin et on n’a pas d’auto et quand aura t’on encore quatre jours complètement libres… ça me semblait assez impossible. Tout récemment par contre, j’ai été étonnée de voir l’occasion en or se pointer toute seule sous mon nez : ma boutique la Cordée y faisait une sortie employés! En plus c’était ma fête. Le rêve!

La joyeuse douzaine provenant des trois boutiques s’est mise en branle vers 9h, chanceux d’avoir obtenu congé pour l’occasion. À 13 heures, nous étions déjà dans le village de Kamouraska, au pied des buttes solitaires portant les falaises blanches dont on vante tant les pochettes et trous funky. On fait le tour de la boulangerie, épicerie fine et brasserie pendant que la pluie dégage pour notre arrivée – tous ces établissements sont évidemment insupportablement cutes. Voici un exemple du terrain de la brasserie. Il y avait aussi des moutons et un pitou vraiment “campagne” dans sa petite maison en bois et un petit étang avec des canards et une vieille maison en bois avec des plafonds bas, des planchers grinçants et un four en fonte super ancien. Et une balançoire romantique (photo de Max).

 

Sigurd et moi avons été pris d’une motivation sans bornes une fois arrivés au camping, et nous nous sommes poussés immédiatement pour commencer à grimper un peu. J’ai pu profiter du fait que les parois étaient complètement désertées pour crier tout mon Anna Kournikova dans une voie un peu déversante qui m’a arraché les bras.

 

 

pas le choix d’aller dans quelque chose qui s’appelle “Tintin au Tibet”! Notre corde à 5$ va très bien.

 

 

Soleil d’après midi, ciel bleu profond, solitude totale, roche blanche, barres tendres maison, eau fraîche. On n’avait qu’un mètre ou deux à monter pour que la grande vue du fleuve nous fasse voler. Le bonheur!

 

 

tranquillos. Je sais pas combien de fois je mettrai cette photo et ses variations ici, j’essaierai de me retenir!

 

 

joie totale

 

 

…

 

 

La brume arrive à grands pas avec la baisse de température, et quand on retourne au camp on ne voit plus rien. Timing parfait donc avec quatre heures de roche chaude, tranquillos.

 

 

La soirée passe à faire plus ample connaissance avec tout le monde, car je ne connaissais que mon collègue Max dans toute cette gang. Les filles triathloniennes super santé, le loup de montagne français Quentin (français exactement comme je les aime, drôles et fous, quelle chance) qui a charmé tout le monde avec son usage du huit et qui a bu du scotch de connaisseur toute la soirée, puis Tim, le 100% smooth gars de 19 ans qui s’en va à Bodø faire l’école du plein air et qui ressemble comme deux gouttes d’eau au cousin de Sigurd, la réservée Marie-Eve aux superbes yeux de husky; To, un Vietnamien joyeux, drôle et chaleureux qui nous a gavé de riz (car lice is life), Marissa une jolie rousse super adorable et aimable et plus plus.

J’ai pu rafraîchir mes aptitudes de loup-garoune en jouant à ce super jeu autour du feu après un bon souper.

Nous avons passé le lendemain avec Tim et Frank, amis d’enfance et mécanos vélo à la Cordée, et je trouve ça ben plate que Tim quitte le pays si bientôt parce qu’ils sont une excellente compagnie (malgré nos 9 ans de différence d’âge!!!). Je pense à Brel – il a fallu bien du talent pour être vieux sans être adultes… par chance, on n’a aucun problème avec ça. Nous enchaînons ensemble plein de belles voies et partageons plein de nourriture sèche.

 

 

yay

 

 

c’est beau

 

 

une traditionnelle photo aérienne

 

 

encore

 

Tim dans une détermination hors du commun ainsi qu’un manque alarmant d’inquiétude dentaire, clippe cette dégaine directement avec ses dents. Intense… Chalut.

 

 

Les bros

 

 

Les bros II

 

 

oups!

 

 

Sigurd explique quelque chose. Tim est heureux de s’être déjà fait un ami norvégien en prévision de son périple.

 

 

J’ai peur

 

 

…

 

 

À part de ça, je fais pas vraiment dans l’élégance…

 

 

François se lance dans le toit avec toute la testostérone nécessaire

 

 

Les joyeux organisateurs Quentin et Kim

 

 

Yeah François! (photos par Tim)

 

 

eignnnn… presque… avant de tomber

 

 

WOW du beau monde est disponible en exclusivité sur cette roche

 

 

Puis on a une belle lumière de soir vraiment romantique pour souper

 

 

Quentin surveille ses petits

 

 

tout le monde est très heureux

 

 

Tranquille

 

marée basse

 

 

petites maisons

 

 

il n’a finalement jamais fait absolument clair pour les couchers de soleil mais c’était quand même très beau

 

 

et c’était ma fête! Sigurd a réussi à me construire un véritable gâteau d’anniversaire, un effort remarquable à la lampe frontale!

 

 

troisième journée il fait chaud et je fais presque rien, nous les filles on profite de la vie hihi

 

 

:D

 

 

Sigurd se fit un devoir d’échapper tout le contenu du nouveau pot de hummus dans son sac. Tiens donc…

 

 

Max et Marie Ève prennent bien soin l’un de l’autre

 

 

Sigurd fait une spectaculaire 5.11b

 

 

encore la vue

 

 

extra mouettes

 

 

troisième soir c’est la petite bière de terrasse! plus tard dans la soirée plateforme d’observation de perséides

 

 

TO!!!

 

 

un peu cute

 

 

et voilà toute la gang!

 

 

Saisis d’une motivation encore une fois sans bornes, Sigurd et moi allons vite grimper le lendemain matin aussi, avant que la pluie torrentielle désignée pour ne pas nous faire trop regretter notre départ s’abatte sur nous. Repus, raqués, contents, reconnaissants, on s’endort dans l’auto, on mange du McDo, on tombe endormis à 21h en rêvant de dégaines.

Merci!!!