En sortant de la Wapta nous avons roulé directement vers Golden, BC pour nous rapprocher de Rogers pass, notre prochaine destination affaires. Nous nous hébergeons dans un hostel un peu hippie plein de divans ou il faut marcher sans souliers, ou il y a du compost, un jukebox rempli de Pink Floyd et des ampoules CFL dans les salles de bain, pour l’efficacité énergétique. Après avoir été au liquor store, fait l’épicerie, bu une caisse de 12 à 40$, mangé un burger et lavé notre semaine de sueur dans une douche (dans cet ordre), nous avons dormi dans un vrai lit confortable et le lendemain c’était le retour sur les planches.

Étant donné la nuit de sommeil et le déjeuner copieux, nous sommes arrivés en début d’après midi et ce n’était pas le temps d’entreprendre un ambitieux projet. En plus, il avait fait chaud de ce côté de la frontière et toute la belle poudreuse qu’il y a là d’habitude est devenue isothermique, avec une texture ressemblant à du sucre mouillé avec zéro coussinage. Nous avons donc opté pour un objectif bien modeste, la montée du Balu Pass (2 097m) tout au fond d’une vallée de 6 km de long. C’était long! mais on y est arrivés, sans même se faire avalancher dessus de toutes les grosses montagnes qu’il y avait directement au dessus de nous. Voici la petite trace que nous aurons suivie pour le retour

 

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et le très distingué Mount Sir Donald

Il a fait moyen beau, et on a eu droit à quelques moments de lumière intéressante – ici la vue de notre col

la vue de l’autre côté était bien glorieuse!

encore une fois tout a l’air dangereux et pas skiable, en commençant par cette face abrupte et en passant par le glacier plein de trous à gauche…

Les gars se préparent à descendre pendant que je me complais dans mon trou d’arbre

À ma grande surprise, le dernier quart de cette rando était d’une grande qualité et la descente sur les premières quelques centaines de mètres était merveilleuse, dans une neige fraiche même si un peu lourde. Le soir nous avons regardé le premier épisode de Game of Thrones tous les trois sur le téléphone à Gouy. Sacrilège…

Le lendemain, il faisait pas beau et encore un peu plus chaud, rendant une journée à Rogers pass potentiellement peu agréable. Nous avons donc décidé de faire un peu de tourisme et sommes partis à la recherche de sources chaudes naturelles tel que décrites par notre propriétaire de hostel. Highlight no. 1 du road tour – Wildlife!!! Notre wildlife se trouvait dans le ditch entre une cour arrière et l’autoroute et nous nous sommes arrêtés en un coup de freins exhalté, émerveillés tels des français voyant pour la première fois un écureuil à Montréal. J’ai ensuite procédé à effrayer le wildlife en direction d’un gros camion même si j’ai essayé de le convaincre qu’il faisait le mauvais choix en matière de gestion du risque. Toute sa famille l’a suivi, au grand dam du chauffeur de camion et du voisin sorti sur son patio pour observer la scène du coin de l’oeil.

Les sources étaient merveilleuses! il y avait quatre bassins de pierre super confortables, variant en température entre un peu plus de 40C et un peu moins de 30C. Il y avait aussi la rivière glaciale pour se changer les idées de temps en temps

malgré l’interdiction, nous ne pouvions nous empêcher d’amener une couple de PBR bien froides… Bonheur total!

maintenant au lieu de puer la sueur et les pieds, on revêt la bonne odeur d’oeufs pourris. Yé!

MSG est dans l’eau chaude!

Sigurd se refroidit le chat

de ce côté il semble aussi faire pas mal plus printemps et les lacs sont dégelés, contrairement à l’Alberta

J’AI VU UNE FLEUR!!!

Les gars aussi sont contents d’avoir vu cela

Trêve de niaisage, nous repartons le lendemain matin tôt pour une autre aventure dans Asulkan, une autre région du Rogers pass, car ils annonçaient du très beau temps et de la très bonne visibilité. Hmmm….

He oui, il se met à neiger des flocons gros comme nos têtes, sans vent et dans un silence total. Oh well, ça doit être notre bébé congelé de la Wapta qui se venge…

Toutefois, après avoir croisé des ski bums Australiens avec plein d’attitude, une grosse tignasse blonde et des vêtements fluorescents, il commence à faire soleil comme dans le pays du Down Under!!!

Gouy arbore immédiatement son look “Sultan” et me commande de l’enduire de crème solaire et de lui amener figues, femmes plantureuses et coussins

en chemin vers Asulkan pass, on longe un ruisseau ou il est très facile de tomber par moments. Il faut parfois le négocier sur des petits ponts de neige tout courbés larges d’un pied tout au plus, mais nous sommes braves.

 

On commence à prendre de l’altitude et gagner en vues grandioses

Les sapins se font rares et on a presqu’une vue sur le Saphire col, objectif pour l’an prochain

Je me retourne et paf – Gouy a maintenant un look Super Pouille avec un dread vraiment dégueilasse qu’il a trouvé sur un arbre (les sapins ici sont poilus d’un genre de lichen et il y a vraiment du pouel partout)

Le dreads fut amené à la maison pour fin d’expériences scientifiques du type coloration et coupe. Voici Gouy sur la dernière pente finale bien apic vers le refuge Asulkan

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joie fraternelle!

La merveilleuse Asulkan hut gagne nos coeurs immédiatement avec son look rustique et chaleureux, son beau travail du bois et son emplacement ma foi hors pair au milieu d’un océan de possibilités

ah…

Bravo Alpine Club

À l’intérieur, poêle à gaz et cuisine full-équipée

Enfin notre première journée de vrai soleil de tout le voyage!!! on s’installe en t-shirt avec vue sur la vie pour manger notre petit lunch

hmmm

C’est des fajitas jambon fromage que Gouy fait chauffer à la poêle! c’est magique

ils ont même fait un film avec ça tellement c’était légendaire

Navigateur

 

après le petit lunch on continue vers le col, qui n’est pas si loin de là, et on voit les habitants du refuge descendre en beaux petits zigzags du sommet voisin. Ça a l’air vraiment le fun, et la neige est parfaite à cette altitude

d’autres sommets qui ont l’air méchant

Gouy photobomb mon paysage

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Je redescend avec hâte vers cette plus belle toilette du monde. À l’intérieur il y a des grosses fenêtres vue sur le panorama!

avant de redescendre

Nous nous payons la traite à nous et à nos nouveaux amis dans le refuge en ouvrant enfin le pot de tire que j’ai trainé avec moi pendant dix jours dans l’attente de la journée ensoleillée. oui mes amis voici à quel point je me suis bien intégrée au Québec. Je montre le plaisir de la tire d’érable aux autres Canadiens.

MMMMM!

MSG rehausse la saveur!!

La descente de là était vraiment difficile avec la neige assez croûtée et dure, mais on était totalement convaincus de vouloir revenir à cet endroit aussitôt que possible par temps de poudreuse.

En arrivant au char, on s’ouvre une ptite bière comme d’habitude

et on va vers Banff, car notre vol est le lendemain. Le chemin est spectaculaire –

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avec le lever de lune… comme j’aurais aimé voir les étoiles et la Wapta au clair de lune… une autre fois.

En passant par Lake Louise, on est vraiment pas impressionnés. Il est même pas vert!

BLAH

Puis, à Banff, on boit des lattés, on se promène en ville et il y a plein de monde, et au bar il y a plein de filles qui crient et c’est vraiment plus agressant que le vent arctique.

et on va faire un petit tour de machine pour voir un lac quelconque, ou il y a aussi un peu de wildlife adorable

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Voilà c’est fini! On fait une run extrêmement efficace vers l’aéroport en arrivant 45 minutes avant notre vol. That’s the way I like it! Presqu’en retard.

et Gouy a appris à faire des kick turns! Il vous tire la révérence:

Bref, il n’y a qu’une chose à conclure de tout cela, comme dirait Arnie: I’LL BE BACK.