Kayak Adirondack

C’est en fermant la porte de la van familiale après le dernier voyage de canot qu’il nous était tout à fait évident qu’il fallait recommencer en kayak, et ce, dès que possible. C’est finalement un mois plus tard que les astres se sont enfin alignés, et même Aline a pu nous joindre à la dernière minute à cause de la générosité encore une fois exemplaire des divers membres de la famille désilette. Également de la partie notre être cher, et la très drôle et très folle Valérie dont je convoitais la présence depuis des lunes et des lunes déjà. Nous étions tellement motivés que nous avons même tous pris une journée de vacances pour l’occasion, et sommes partis à l’aventure jeudi soir vraiment tard après des heures et des heures de retard, incluant un magasinage d’ingrédients mystérieux tel que le “pain cool” qui existe dans la tête de David mais pas à l’épicerie, et des choses pour manger dans l’auto qui incluaient évidemment un poulet rôti (!) et plusieurs types de salade de patates (PATATES!). Donc, après avoir passé les lignes ou on étaient incapables de respirer tellement on avait le fou rire devant les douaniers qui humaient (!) le passeport de Sigurd, et après avoir mis fin à la vie d’une famille de pauvres petits ratons laveurs à grande vitesse (Toc-toc-toc-toc-toc sous nos pieds un instant après avoir vu tous leurs yeux incrédules tournés vers nous), nous avons simplement arrêté au bord de la route et dormi à la belle étoile tout cordés dans un chemin de tracteur.

À  l’aube froide et pleine de rosée du lendemain matin, nous tournons la clé dans l’allumage, nous servons du John Denver dans le tapis et roulons quelques milles sur la gran’ route pour trouver une station d’essence ou on commande six gros Green Mountain coffees et des subs déjeuner dans le Subway attenant. Nous sommes les premiers clients et nous essayons de ne pas trop assaillir la fille des sandwichs en attendant les sept minutes qu’il lui reste jusqu’à l’ouverture. Nous amenons donc tout ça à ceux qui dormaient encore et on se fait une bouffe super bucolique dans le parking en faisant sécher nos sacs tout mouillés par la rosée.

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Afin de commémorer les ratons, Valérie trouve un moyen de sensibiliser le chauffard enragé à l’aide d’une image percutante

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Nous arrivons enfin à nos kayaks après pas mal de gossages divers, et on se rend compte avec grand soulagement qu’il est effectivement possible, quoique difficile, de glisser dans les longs compartiments étroits le nécessaire de camping et la nourriture. Valérie se fait aller la jupette en movimientos sexy

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avant de démontrer la douceur parfaite de ses jambes

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David aussi mais c’est moins réussi

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Aline est contente

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Wow quelle équipe! J’ai oinké à Gouy le kayak vert.

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nous en sommes tous à notre première expérience de kayak-camping, et les filles en étaient dans leur à peu près première expérience de kayak de mer alors un petit cours s’impose

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Je capote d’apercevoir des canetons. Si tard dans l’été en plus! Cette maman a vraiment planifié sa famille pour avoir des places à la garderie!

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Côté bouffe, j’ai slaqué sur la tyrannie cette fois ci et les repas ont été un projet plus ou moins commun, surtout divisé entre Aline et moi. Afin de bien nous nourrir, nous n’avons pas lésiné sur les kilos de concombres et de tomates. Val fait connaissance avec son repas.

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Ça va bien!

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C’est bien joli dans le lac malgré la présence peu plaisante de bateaux à moteur

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La française apporte des classiques à mettre sous l’Opinel : saucisson, fromage, pan bagnat

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Comme vous voyez on s’est pas trop limités côté confort alimentaire

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J’aime cette photo pour sa qualité de vieux journal! Merci Aline

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Cette situation aux couleurs de feu de circulation nous remplissait à tout coup de joie irrationnelle

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Valérie est drôle drôle! wow. On gueule du Francis Cabrel à tous les huards de la région.

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finalement arrivé à la plage les gars et moi nous préparons à une séance d’éducation administrée par David, qui nous a montré à nous retourner à l’esquimaude malgré le grand froid qui le rendait un peu mauve et les litres d’eau qu’il s’est versé dedans par le nez. Gouy et moi essayons de visualiser de nos imaginations d’ingénieurs la trajectoire exacte du mouvement de la pagaie dans le système de coordonnées en rotation du kayak qui tourne et on se gèle le cerveau en y pensant. Gouy réussit grandement, et moi une fois. Mais je suis pas sûre de comprendre.

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Les filles bien heureuses d’arriver sur la beach et se réjouissent déjà en pensant aux nombreux litres de vin que contient notre bébé-inuit-camelback (dont vous vous rappelez de la première apparition ici) appelé cette fois-ci Iguk, ou Uguk dans le dialecte inuit de Gouy. Elles ont siroté leur vin en commentant savamment nos ébats éducationnels.

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David a amené son mélodica! Wow! Après avoir été mauve de froid, il est bon d’enfiler des choses sèches et de souffler quelques belles harmonies sur fond de brûleur qui rugit

 

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Nous sommes seuls ici!

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Les Guillamuevas se font griller de plus belle. Nous nous rendons compte à notre plus grand plaisir que Valérie parle aussi le “portugais“.

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Le matin je me lève encore miraculeusement. Pas de doré de la dernière fois, et il fait froid et humide, mais tout de même toute une ambiance

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Tranquille

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Les petits copains dorment

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Sigurd s’essaie à la pêche au brochet… encore une fois sans succès malheureusement

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Moi je poursuis ma passion pour les îles de petite taille et je m’accoste quelques minutes. C’est beau de voir les Adirondacks flotter par-dessus la couche de brume au loin.

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Rosée froide

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Whiteout marin! Je ne vois pas l’horison, juste de l’eau complètement calme sous moi et du gris rosé devant, comme si j’étais en suspension dans une bulle brumeuse sans fin.

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Notre petit campement vu de l’eau.

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L’envolée du kayak

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Le matin nous faisons un déjeuner qui prend beaucoup trop de temps pendant que Gouy nous joue une merveilleuse sélection de hits avec sa mini guit.

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Disposition romantique de l’instrument

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Valérie passe avec aisance du tetrapak de vin au tetrapak de jus d’ananas

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Femmes turquoises

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Le retour de l’homme centaure

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Y’en a qui veulent vraiment participer à la lecture de la boussole, même si elles sont des filles

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David choisit le péril (et ça lui prend du temps de s’en sortir)

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Cheveux marins!

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Nous passons les deux jours suivants à descendre une magnifique et très sinueuse rivière dont les eaux sont toutes calmes et on file à une vitesse folle. Le kayak c’est merveilleux – effilé, élegant et efficace.

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Tout va bien jusqu’à ce qu’on arrive au portage de trois kilomètres dont personne n’avait vraiment réalisé la difficulté, exacerbée par le poids très élevé de nos kayaks en plastique et de nos kilos de concombres.

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Le dernier moment de joie est ici, avant d’entreprendre plusieurs heures de charriage.

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Nous avons essayé d’être inventifs avec les moyens de transport

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Finalement nous y sommes arrivés, et nous avons mangé, et un ranger est venu nous dire que c’était en fait la fin de notre journée car tous les sites de camping étaient occupés en aval.

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..

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Un peu inquiets de la longueur de notre journée du lendemain, nous le suivons – quand même soulagés – au plus beau petit site de camping qu’il y eut été possible d’imaginer dans cette forêt de pins – juste au dessus d’un trou d’eau et muni d’une belle roche qui favorisait l’évachement. À deux minutes de là, en prime les jolies chutes responsables de nos heures de calvaire sysyphien.

 

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Nous faisons une petite soupe thai et un curry “indonésien” contenant des légumes dont la fraîcheur a déjà connu de meilleurs jours… Mais nous sommes tout de même heureux, et la nuit est pleine d’étoiles.

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dont cette chaise facilite la plaisante observation

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Le lendemain matin nous amorçons notre longue étape d’une trentaine de kilomètres – nous faisons le plein d’eau et d’énergie positive

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Le trajet est vraiment magnifique, plein de canards, de jolis rivages, de petits racoins verts, de petites plages et même, plus loin, de maisons de campagne

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Autres cheveux

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David va encore faire le cool en faisant des esquimotages pendant qu’on mange un petit lunch

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Il exige que les femmes lui administrent des jujubes et des bananes séchées au goût d’isolant à fenêtres

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Aline a encore de la joie dans son coeur

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Et finalement après une balade méditative nous trouvons la sortie vers le lac

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Ouais! Plein de vent chaud dans la face

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dernières minutes

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Tout le monde se prend un plaisir incroyable à aller jouer dans les herbes marines

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hi hi

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Allo!

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Ouaaais! Le groupe de l’autre côté du périple

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on célèbre en faisant le fameux movimiento gitan après avoir vidé tous les bagages par terre

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Moi j’étais pas très efficace, me promenant partout sans but et vidant des sacs aléatoires dont celui ci: “C’est quoi qu’il y a la dedans? OH DES POUBELLES…”

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Nous sommes rentrés en ville aux petites heures du matin encore une fois, tout gavés encore une fois de soleil et d’eau et d’amitié.

pushkayak

Prochaine aventure – départ à Londres.

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