Épique sommet du Nord-Est Américain : Mt Washington (1 917m)

Bon ça fait longtemps que je n’ai rien écrit, il fait 21C cette nuit sur mon balcon et avec la grande noirceur de novembre qui s’en vient je crois que je vais mettre ici un peu d’aventures de cette belle fin d’été en commençant par la plus récente. Le Mt Washington était sur notre bucket list familiale avec Gouy depuis longtemps déjà, et comme les occasions sont maintenant comptées pour nos folies Nord-Américaines communes, il était clair que c’était maintenant ou jamais pour cette conquête dont on comptait déjà une tentative ratée à notre actif pour cause de mauvais temps, de char pété et de mauvaise attitude. À notre grande joie, l’équipe de l’enfer incluait notablement Nolwenn, notre super-trooper nationale et miss Attitude Positive.

Après avoir conduit longtemps, mangé du Tim Hortons en regrettant leur éternelle indisponibilité de soupe, soupé au “restaurant chinois” du petit village de Lancaster et passé une nuit sous les étoiles au bord du feu à jouer de la guetar et à boire du pas pire merlot à 6$ le litre, nous nous sommes réveillés fin prêts avant le soleil afin d’entamer notre ascension épique.

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Contre toute attente, le ciel était bleu, l’air bien chaud, le vent n’écornait nul boeuf et il restait encore quelques feuilles sur ces érables en flammes qui ont été si fabuleux ce septembre.

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Nous avons choisi une route un petit peu alternative qui comportait des éléments de peur et de surprise qui allaient nécessiter une grande détermination et un grand courage de la part de l’équipe. Visiblement Nolwenn est munie de tous ces attributs en plus de ses souliers Canadian Tire.

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Nous sommes tous vraiment heureux de profiter d’une si belle journée en montagne, conscients des jours sombres qui arrivent

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La vue arrive vite et est superbe accompagnée de petites barres tendres pour femmes, moins chères et de meilleur goût que les barres tendres pour hommes

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Peu de temps après avoir dévié du chemin normal, nous nous retrouvons seuls sur le flanc de la Hungtington Ravine et faisons face à notre premier défi: traverser une foret impénétrable de mini sapins et autres buissons coriaces qui nous arrivent au torse.

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Un Gouy dans la brousse

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Allo!

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Malgré la végétation abondante, je jubile d’être rendue au dessus-de la ligne des grands arbres apres moins d’une heure de marche, et cette vue nous accompagne tout au long de notre aventure

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Une mer de broussailles drôles me sépare de mes coéquipiers

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Le plat de résistance après ce défi amuse-bouche était de grimper une face rocheuse, assez facile pour ne pas vraiment avoir besoin de s’encorder mais assez exposée et lisse par endroits pour avoir un bon vertige. Nous préparons notre équipement d’escalade au cas ou dans la joie et l’allégresse

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Même pour Nolwenn qui avait jamais fait d’escalade et qui croyait préférer emprunter un sentier plutôt que de nous accompagner dans ce fol exploit était d’un grand aplomb et d’une motivation sans limites

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Voici comme il fait beau à la mi octobre

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Gouy n’avait pas de casque d’escalade alors il a arboré son look Ironmarmotte

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en mangeant ces incroyables amandes au Wasabi trouvées au Price Chopper, notre magasin préféré

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Sigurd brief l’équipe sur la marche à suivre

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Je suis fort joyeuse

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Gouy avait aussi oublié son harnais d’escalade à Montréal, donc nous lui avons enfilé cette ceinture de chasteté pour le prémunir contre les demoiselles

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Je dois dire que sans corde, dans des souliers glissants et avec 50 mètres de paroi sous soi il y avait des passages qui foutaient quand même la chienne, un élément classique de nos aventures familiales. À notre plus grande fierté, Nolwenn a fait ça les deux doigts dans le nez sans même sourciller alors que moi j’ai eu le cerveau crispé à plusieurs reprises.

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Sigurd est très très content de retrouver des éboulis comme à la maison. C’est connu, Sigurd et les éboulis c’est une histoire d’amour inspirante.

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Gouy se réchauffe tranquillement à l’éboulis lui aussi

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Les nanas

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Vu d’en haut c’est pas mal plus escarpé que vu d’en bas! C’est très excitant et nous ne sommes dérangés que par les appels occasionnels du train à crémaillère qui livre des hordes d’enfants vers le sommet de l’autre côté

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grande beauté – trouvez Gouy!

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Nous voilà rendu en haut de la deuxième étape de l’aventure! Bravo à tous et Nolwenn est victorieuse de tout un baptême d’escalade!

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La troisième étape consiste à se frayer à travers une forêt de sapins un peu plus dense et un peu plus haute que la précédente.

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mais on y arrive sans problème aucun

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Notre sommet privé, qui nous semble tout près du vrai sommet, qui est en fait à presqu’une heure de là!

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Une fois arrivés dans le Rock Garden, on commence à sentir le fameux vent du Mt Washington – c’est pas les 370 kmh enregistrés là en 1934 mais une petite brise fraîche

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Il y a des gros et des beaux inukshuks, et les pierres ici sont vraiment belles – plein de magnésium miroitant au soleil, de roches brillantes cuivrées et de gros blocs de quartz

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et des beaux lichens

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et des beaux nuages lenticulaires. Ici selon les données climatologiques il pleut 210 jours par année, alors on est quand même chanceux d’avoir ce gros soleil, même si dix minutes après cette photo tout se couvre et on se croit en Écosse en hiver

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même par cette journée chaude on peut déjà voir ces plumes de givre formées par le vent froid et humide qui fouette ces roches

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Pas d’arbres depuis quatre heures! Wow!

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Au sommet, on se prend des cafés et une petite soupe parmi des centaines de touristes venus là en auto et en train, et après cette expérience un peu agressante mais tout de même reposante nous retournons dans la paix du sentier. Nous descendons Lion’s Head, qui longe une arête qui plonge dans le fameux Tuckerman Ravine, paradis du ski et de l’avalanche.

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L’équipe aime encore ça

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Sur une falaise bordant l’énorme bol de la Tuckerman Ravine

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mystère, boule de gomme

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les couleurs sont encore là

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Nous descendons pendant quelques heures et on commence à avoir mal à plusieurs endroits – orteils, genoux, fesses et plein d’autres parties du corps. On a hâte d’arriver!

Ici l’équipe Bleu hydrate son prochain avec le tuyau de l’autre

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Des feuillus!

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ah ces magnifiques érabls

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Encore du rêve canadien gracieuseté des USA

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je vous jure zéro retouche:

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Succès! On s’ouvre une petite Sierra Nevada tablette, un sac de chips et du chocolat et on savoure la victoire avant de s’assoir très longemps dans le char

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Nous frappons presqu’un chevreuil, écoutons du François Pérusse comme d’habitude en revenant des USA, les autres membres de l’équipe font pour la première fois la dégustation incroyablement dégueulasse d’aliments de chez Wendys et nous attendons très longtemps à la douane ayant choisi la pire pire file. Assez longtemps pour que Gouy commence à fabuler sur quoi dire à l’agent frontalier pour avoir l’air le plus Canadien possible. Voici donc pour finir sa représentation du canadien type

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C’est sur cette note merveilleuse que se terminent donc nos aventures familiales Nord-Américaines. Amen…

3 Comments

  1. Bonjour,

    j’aimerais savoir où se trouve exactement les deux rochers séparés par la route que l’on voit au début de ce site? Pouvez-vous me donner l’adresse?

    Merci!

    Monique

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