Le troisième printemps de 2015 est arrivé à Montréal, longtemps après que je sois rentrée de l’Europe! L’arrivée des beaux jours et l’achat d’un boyau d’arrosage a inspiré Chantal et moi à pendre enfin notre crémaillère, deux mois après notre emménagement. La météo était fabuleuse et c’était un temps parfait pour tester la cour et les fameux gigantesques divans en palettes que mon nouvel ami Phil, Chantal et moi avons de peine et de misère trimballé vers le bas d’une cage d’escalier de mon ancien appart pour ensuite les attacher avec de l’équipement d’escalade sur le toit… d’une Yaris.
La cour était donc prête et trente amis étaient assemblés pour l’inaugurer. Voici les premiers représentants des festivités:
Je ne sais me servir d’un boyau d’arrosage. Je me sens vraiment graduer vers le statut de femme jeune professionnelle avec cour. Nous avons de l’aide très motivée et très belle à regarder pour la décoration de la cour – Carol et Elo se font aller les petites mains magiques pour attacher lumières et fanions et guirlandes!

Le ciel de Rosemont-Petite-Patrie
à la surprise de certains ces beaux “melons d’eau” en Jell-O contenaient une quantité d’alcool à réveiller un mort! Ha-Ha!
oh la la
Après un moment il y avaient des gens qui bougeaient joliment leurs jeunes corps sous les petites lumières multicolores
Bref, la maison fut réchauffée avec succès! La fin de semaine suivante était, à ma très grande surprise, un long weekend, et je ne l’ai réalisé que mercredi. C’est là que j’ai texté en panique mon nouvel ami Phil (dont Gouy m’a généreusement fait don en guise de remplacement de sa personne) et je lui ai dit – Hey c’est la longue fin de semaine il faut qu’on sorte! Les yeux hagards, j’attendais sa réponse avec impatience et la bonne nouvelle est arrivée très vite. Oui! Faire seize heures d’auto en trois jours pour aller très loin et faire toutes les activités par conditions météorologique incertaines? Quelle bonne idée! Trois jours plus tard au petit matin nous étions donc en route vers la mer du Maine, l’auto pleine de tentes, de vélos, de maillots de bain et de matériel très avancé d’escalade!
Nous avons célébré notre arrivée en allant manger du homard. Miam!!!
Et de l’aiglefin dans l’assiette du Capitaine Haddock ayant conduit son bolide chargé de délicieuse IPA du nord-est américain pendant toutes ces heures!
Le lendemain il faisait un temps de qualité très moyenne et nous avons décidé d’aller faire tout le tour d’Acadia, en partant des magnifiques route pavée comme un rêve du parc national jusqu’aux nids de poules des villages éloignés encore endormis avant la saison de la pêche, qui commençait éminemment.
Après une quantité incroyable d’heures en vélo et plusieurs détours profonds à la recherche de homard, nous avons trouvé de la crème glacée et des guedilles au crabe dans ce trop charmant resto!
On y a commandé guedilles au crabe et crème glacée molle parfumée à l’une des 79 saveurs disponibles.
Phil suit, tel un déchaîné, l’appel du cornet géant avec sprinkles
Ainsi revigorés, nous pouvons poursuivre notre route, atteignant enfin un océan bleu et sans limites
L’endroit exact ou poser nos guedilles et déboucher nos luxueuses IPA de microbrasserie nous est évident à tous les deux : cette table de pique-nique parfaite.
Les gens habitent comme ça, entre homard et pick-up

La American Way of Life ne cesse jamais de m’émouvoir : bungalow, pelouse, grosse auto et boîte aux lettres avec petit drapeau.
Le jour tire à sa fin et nous sommes déjà un peu crevés
Malgré un dodo assez tardif à essayer de finir le sac de guimauves, nous décidons d’essayer de nous lever à temps pour le lever du soleil, parce que parfois le lever du soleil c’est vraiment merveilleux.
Ce n’était pas si coloré et nous étions très endormis encore, mais il était bon de savourer le vent marin emmitouflée dans plusieurs épaisseurs de duvets
Phil a préparé le café
on pouvait regarder les vagues s’embourber dans les rochers
Nous sommes revenus et nous sommes gâtés d’une sieste – de 7 à 8 am, pour ensuite confectionner cet incroyable burrito-matin avec rosti et des oeufs pochés parfaits. Ça arrive pas à tous les jours!
c’était la première fois que je découvrais les merveilles de ces caissons – dans l’un, toutes les choses d’escalade, dans l’autre, toutes les choses de cuisine, même celles que je n’ai pas dans ma cuisine, même celles que Ricardo n’a pas dans sa cuisine. Genre un microplane et une mini passoire. Des verres de vin et un tire-bouchon et une petite râpe.
Pommier en fleurs et ciel bleu nous accueillent quand on arrive enfin aux parois d’escalade
Pour seul commentaire, nous n’avions qu’une chose à dire depuis plusieurs heures : Un skidoo on peut tu mettre ça dans cour? Iiish.
Nous arrivons alors à ce lieu mythique alors que le temps devient glorieux: les amis, c’était grandiose. Mer, rochers spectaculaires, air chaud, plein de possibilités.
L’assurage sur ces parois qui descendent directement dans l’océan se fait à partir d’en haut, et il faut bâtir un relai sur des coinceurs.
ça, on peut le faire! Enfin un peu d’usage pour notre équipement fancy
On est trop bien
Allo!
La première voie qu’on fait descend jusqu’à l’eau dans une cheminée de roc vraiment impressionnante.
La deuxième voie qu’on fait est encore plus merveilleuse, et nous pouvons nous promener à sa base alors que la marée est juste assez basse pour ne pas nous mouiller les pieds. Les vagues se fracassent sur ce socle de pierre à quelques mètres de là
Nice and easy!
D’autres aussi, sont là
Phil en action
La mer!
ça m’a pris tout mon petit change mental faire le petit pas qui sépare ces deux rochers
Pourtant si évident!
On y était bien, entourés de verticalité
Allo!
Dernière voie de la journée avant de se rasseoir dans l’auto pour un épuisant huit heures de route que Phil a exécutées diligemment sans s’endormir une seule fois. La voie était un peu dure mais comme il n’y avait pas d’autre choix que de remonter car les tortillas, les bananes et le char se trouvaient en haut, la motivation était au rendez vous!
Nous sommes partis dans le soleil de l’après midi qui éclairait le vert tendre du parc, des heures après l’heure prévue de départ. C’était au début de l’été, et maintenant je suis heureuse de constater que le besoin de ne pas rater les belles choses est très fort chez Phil aussi, ce qui nous fait toujours revenir à pas d’heure après des escapades beaucoup trop lointaines pour la quantité de temps dont on dispose.
Le prochain billet rapportera les aventures de l’été, dont la conquête spectaculaire du Mont Kahtadin, au fin fond du Vermont!