Enfin l’Islande

Ce printemps, le temps des vacances a miraculeusement concordé avec le lancement des billets d’avion à prix usagé pour l’Islande, ce qui fait que tout le Québec y était cette année.  Encore plus miraculeusement pour nous, notre temps en Islande a aussi été béni par ma fameuse chance du débutant des pays scandinaves: nous avons donc eu dix jours de soleil au lieu du brouillard éternel pour lequel nous nous sommes équipées, et j’ai eu envie de vivre là.

J’ai passé les trois premiers jours seule à faire du surf sur la vague humaine, car j’ai découvert au bureau de location d’auto que mon contrat me reviendrait finalement trop cher. Après avoir baigné de regards graves mon sac de 25 kg, et plusieurs cafés gratuits plus tard, je me suis décidée à déchirer mon contrat de location et je suis sortie à pied sur la grand route, le pouce levé et le coeur espiègle. Ça fait longtemps que je ne m’étais pas joué de tours comme ça, et seule en plus. Ça s’annonçait épeurant de la plus belle des façons! Heureusement, mon air parfaitement innofensif de jeune propre m’a mérité zéro temps d’attente pour la douzaine de trajets que j’ai fait durant ces trois jours, incluant un aller retour de mon auberge vers des chutes ou j’avais oublié un sac d’épicerie avec un peu de saumon fumé et un yogourt. J’ai commencé par un lithuanien un peu louche qui m’a juste dit de get in the car, et je me suis mise au défi de le désamorcer, en russe, à l’aide de répliques bien placées de femme en pleine possession de mes moyens. Les choses ont été plus légères par la suite et j’ai papillonné d’une auto à l’autre avec exhubérance pour parcourir la péninsule de Snaefellsnes, qui était magnifique, mais dont je n’ai que des photos de iPhone que je n’ose mettre proche de celles que j’ai à vous montrer ici.

J’ai retrouvé Aude à une heure pas possible du matin après avoir passé quelques heures à manger de la réglisse à l’aéroport et à extraire le dernier jus de mon mois gratuit sur Netflix. En deux temps trois mouvements nous étions de retour chez Sixt ou je me suis servie un dixième café gratuit, et nous avons filé à toute vitesse nous coucher à l’hôtel dans la douce lumière de milieu de nuit. Nous n’avions d’autre plan que la route circulaire de 1300 km qui fait le tour du pays et qu’on devait parcourir dans un temps record.

Nous avons tout d’abord opté pour la géothermie qui gisait proche de la capitale (que nous avons entièrement snobée). Le geyser géant nous a bien plu avec ses éruptions hilarantes et excessives en plein milieu de nos conversations, et ses petits bassins d’eau trouble de belle couleur.

iceland (1 of 240)

Très bouillant

iceland (2 of 240)

Surprise apocalyptique

iceland (4 of 240)

Chilling in the steam

iceland (3 of 240)

J’ai découvert que j’avais déjà acquis une quantité inespérée de connaissances sur l’Islande grâce à tous mes covoitureurs des derniers jours, et quelqu’un m’avait dit d’aller voir la rivière chaude qui se trouvait à une heure de randonnée à partir d’une fin de route quelque part non loin des geysers. Nous avons commencé la mystérieuse randonnée vers minuit, avec dans nos bagages une tasse de thé à la menthe, nos tentes, nos bikinis et nos serviettes. Après une courte montée dans les vallons, nous trottons parmi les vapeurs avec une hâte immense de voir notre lieu de baignade.

iceland (5 of 240)

Le lieu était fabuleux, des bassins d’eau très chaude faits à même la rivière par des petites barricades de roches, dans un cirque de magnifiques vallons verts. Nous avons bu du scotch en habit d’Eve en contemplant la clarté et notre chance inouie d’être ici. Puis, nous nous sommes écroulées de fatigue dans la tente tout en oubliant de nous couvrir les yeux contre le soleil, nous garantissant un sommeil bien léger dans le matin insistant.

 

iceland (6 of 240)

Pas grave, car on avait à faire! La première des milliards de cascades islandaises nous attendait, glorieuse:

iceland (7 of 240)

Je fus saisie d’une grande envie de mouiller ma caméra

iceland (8 of 240)

iceland (10 of 240)

iceland (9 of 240)

iceland (12 of 240)

iceland (11 of 240)

Maintenant, croyez le ou non, ceci est une cascade complètement différente, énorme, et garnie d’un beau petit arc en ciel double comme il se doit

iceland (13 of 240)

nous avons aussi pu la voir d’en haut

iceland (14 of 240)

Le soir, nous nous sommes lancées dans une randonnée à durée indeterminée dont j’ai aussi entendu parler quelque part. Cette randonnée. À chaque mètre on découvrait une nouvelle merveille insupportable, une nouvelle cascade coquette ou monstrueuse, une nouvelle lumière, un nouveau relief. C’était dur à digérer. Pause protéines:

iceland (15 of 240)

Quelques secondes plus tard on trouve ça

iceland (16 of 117)

Puis on trouve ça

iceland (17 of 240)

Aude se met sur les extrémités

iceland (18 of 240)

Ensuite on trouve cette autre cascade qui venait de démolir une montagne de neige

iceland (19 of 240)

et un plateau désert plein de mousse confortable

iceland (20 of 240)

On décide de rebrousser chemin quand tout devient couvert de neige, et on savoure ce moment de milieu de nuit avant de redescendre vers la grosse cascade. Ça faisait longtemps que je n’ai pas vu un tapis de brume sous mes pieds.

iceland (21 of 240)

Le camping en Islande (comme bien d’autres choses d’ailleurs) suit le même principe qu’en Norvège: anytime, anywhere en autant que personne ne soit dérangé. Nous avons trouvé une butte à notre goût pour faire notre tisane au gingembre quotidienne.

iceland (22 of 240)

Le lendemain matin nous nous trouvions au bord de cette plage de sable noir qui s’étirait à l’infini. C’était bon de s’y salir les pieds mais nous n’avons pas osé nous saucer (pas encore).

iceland (23 of 240)

Affluents de marée

iceland (24 of 240)

Lumière fabuleuse, absence totale d’arbres, je suis au paradis.

iceland (25 of 240)

Ma chauffeure favorite

iceland (26 of 240)

Les colonnes basaltiques sont une fascination depuis le premier jour. J’ai envie de les collectionner toutes partout à travers le monde. Ceci était un spécimen particulièrement expressif.

iceland (27 of 240)

Cascade en prime bien sûr

iceland (28 of 240)

Comme deuxième randonnée nous faisons une petite montée jusqu’au plus gros glacier du pays, qui prend pas mal toute la place pour tout dire. À cet endroit, il croise notre autoroute et se déverse dans l’océan, mais il est possible de cheminer dessus pendant des jours, et même de se saucer dans des sources d’eau chaude à même la glace, quelque part là haut.

iceland (29 of 117) iceland (30 of 240)

Il y avait toujours une surprise pour les yeux si on décidait de changer son regard de place

iceland (31 of 240)

Un tout petit peu plus loin, la route surplombait cet amas de glaces qui s’effritaient du glacier, surnommés icebergs mais relativement petits comparé à la vraie chose. Les couleurs de ces flotteurs étaient surréelles, et des lions de mer s’en servaient pour se transporter tranquillou vers le large.

iceland (32 of 240)

iceland (33 of 240)

iceland (34 of 240)

Nous avons vite compris qu’il fallait dormir peu et faire l’essentiel de notre route en plein milieu de la nuit, ou la lumière était à son plus magique, soit entre 9h du soir et 2 heures du matin environ. Le soleil se couchait brièvement à minuit et demie, et à chaque fois c’était à couper le souffle.

iceland (35 of 240)

Nous espérions souper de minuit à côté de sources d’eau chaude qui se trouvaient ici, mais elles étaient semi civilisées et avaient fermé juste à temps pour notre arrivée. Nous étions tout de même heureuses de nous alimenter d’un repas qui ne me fut aucunement mémorable gastronomiquement. Mais quelle vue!

iceland (36 of 240)

Nous avons filé à travers une série d’étangs parfaitement immobiles de chaque côté de la route, nous faisant sentir comme si on volait dans un espace sans fond ou flottaient des montagnes symmétriques. L’effet est difficile à décrire, mais j’espère me rappeler de ce moment surréel toute ma vie.

iceland (37 of 240)

De nouveau écroulées de fatigue, nous faisons un petit kilomètre sur une route de terre à partir de l’autoroute principale pour trouver un camping convenable. Voici notre spot de compétition! Effort : zéro.

iceland (38 of 240)

C’est très viking par ici.

iceland (39 of 240)

Il y a aussi une pas pire vue de l’autre côté

iceland (40 of 240)

Autre plage de sable noir

iceland (41 of 240)

Les eaux bleues et la côte aride me rappelle la Great Ocean Road en Australie, en plus désert et plus frais. Le grand air. Le vent dans les cheveux. L’odeur du salé.

iceland (42 of 240)

iceland (43 of 240)

Random montagnes non-identifiées

iceland (44 of 240)

Après quatre jours sans douche, nous décidons d’aller dans un village côtier qui semble être bien placé pour être mignon. Blotti au fond d’un fjord, il renfermait un HI qui avait possiblement une douche qu’on pouvait prendre d’assaut avant de resauter dans notre tente. À notre surprise, nous devons emprunter cette route polaire pour y aller.

iceland (45 of 240)

C’est en effet insupportablement charmant

iceland (46 of 240)

Au retour, un brouillard

iceland (47 of 240)

Fières de notre opération propreté incognito, nous nous reposons ici dans la vallée des échos

iceland (48 of 240)

J’aimerais documenter notre nourriture, semblable matin midi et soir (ou devrais je dire midi, soir, et fond de nuit). Comme en Norvège, les restos sont hors de prix, et les épiceries sont notre seul espoir pour complimenter notre poudre de protéines (devenue un incontournable de voyage). Comme en Norvège, il faut acheter du pain noir, du pâté de foie, du caviar, un saumon fumé entier, et du yogourt islandais appelé Skyr qui est un délice crémeux et pourtant sans gras à la texture paradisiaque. J’en ai même amené à Montréal, et j’aimerais trouver comment en remanger le plus tôt possible.

iceland (49 of 240)

D’autres cascades au menu le lendemain

iceland (50 of 240)

Neige sablonneuse

iceland (51 of 240)

Puis, assez par hasard, nous nous arrêtons ici car nous voyons de la boucane au loin. Bonne idée!

iceland (52 of 240)

C’est la lune.

iceland (53 of 240)

iceland (56 of 240)

C’est craqué

iceland (54 of 240)

C’est coloré

iceland (55 of 240)

iceland (57 of 240)

C’est croûté

iceland (58 of 240)

ça bouillonne

iceland (59 of 240)

iceland (60 of 240)

Incroyable. On reprend la route et on tombe face à face avec un autre de ces couchers de soleil à tout casser.

iceland (61 of 240)

Je sors ma caméra, je commence à dire des insanités et je prends toutes les photos

iceland (63 of 240)

iceland (62 of 240)

Je n’en peux plus. Je sais pas comment gérer ça.

iceland (64 of 240)

iceland (65 of 240)

Fascinées et très heureuses

iceland (66 of 240)

Nous campons juste en dessous de tout ça, incapables d’avancer un kilomètre de plus sans avoir besoin d’être dehors

iceland (67 of 240)

iceland (68 of 240)

iceland (69 of 240)

Nous essayons de voir si on peut se promener sur d’autres collines le lendemain. Cette petite route promet

iceland (70 of 240)

Alors qu’on ne pouvait plus rien demander au designer de paysage qui s’est clairement beaucoup trop forcé déjà, ces cygnes qui venaient de s’envoler ont fait demi-tour afin de répondre aux demandes d’Aude, qui avait pas eu le temps de sortir son téléphone pour les filmer.

iceland (71 of 240)

on fait une “randonnée” improvisée qui consiste à monter de façon approximative un flanc de montagne jusqu’à ce que ça devienne trop louche. C’était pas mal!

iceland (72 of 240)

Se trouvait là ma montagne préférée de 2016 dont d’abord voici le flanc

iceland (73 of 240)

et dont voici la voisine

iceland (74 of 240)

wow ce vallon zébré

iceland (75 of 240)

La voici, la parfaite montagne. Bravo!

iceland (76 of 240)

Montagnes partout. Soleil. Bleu. Vert.

iceland (77 of 240)

D’autres réflexions, gracieuseté designer trop zélé de l’Islande

iceland (78 of 240)

Au nord, c’est la succession de fjords esseulés et de villages venteux. Glorieux.

iceland (79 of 240)

Nous sommes trop occupées pour faire des repas en général, mais ici nous avons arrêté le moteur quelques minutes pour faire un spaghetti au sel. Mmm.

iceland (80 of 240)

un grand déploiement de l’océan

iceland (81 of 240)

On file à minuit, seules sur la route, hallucinant de tout ce mystère, cette douceur, cette bonté fraiche, cette vue est grandiose et réinventée de virage en virage. On croit rêver, il semble impossible que tant de beauté nous soit si simplement donnée.

iceland (82 of 240)

iceland (83 of 240)

iceland (84 of 240)

iceland (85 of 240)

iceland (86 of 240)

iceland (87 of 240)

iceland (88 of 240)

Ces chevaux islandais tout trapus nous charment de leur chevelure impossiblement stylée

iceland (89 of 240)

Ils savent clairement comment parler aux femmes

iceland (90 of 240)

Au bout du rouleau, au bout de notre reservoir d’essence, nous poussons encore un peu pour rejoindre d’autres sources d’eau chaude qui sont possiblement mais probablement pas ouvertes. Verzlun gère une pompe sans prétention où nous faisons le plein à deux heures du matin dans la paix la plus totale.

iceland (91 of 240)

C’est désert

iceland (92 of 240)

Seuls les petits bébés moutons (saupoudrés généreusement partout autour de nos yeux tout au long de notre séjour) nous tiennent éveillées d’amour, plus fort que tous les cafés du monde

iceland (93 of 240)

Les sources d’eau chaude étaient, bien sûr, fermées. Faute d’alternatives, nous nous installons pour dormir à même le pâturage. Je me fais réveiller par une mâchoire qui arrache du gazon à quelques centimètres de ma face, ça me fait rire d’émoi. Dans ce pré délicieux, nous étions tous frères.

iceland (94 of 240)

Enfin le sommeil dans les nuages de duvet

iceland (95 of 240)

Autre exemple de luxuriante chevelure chevaline

iceland (96 of 240)

La disgrâce est, hélas, si vite arrivée!

iceland (97 of 240)

Plus d’océan le lendemain, un royaume de marées et d’oiseaux, et même une colonie de lions de mer sur une île ou on peut presque aller à pied

iceland (98 of 240)

iceland (99 of 240)

iceland (101 of 240)

iceland (102 of 240)

iceland (103 of 240)

iceland (104 of 240)

iceland (105 of 240)

C’est sauvage

iceland (106 of 240)

“Aaah, what a jolly good day!” Agreed, Mr. Bird.

iceland (107 of 240)

Pour finir cette scandaleuse aventure motorisée, nous avons décidé de dormir encore moins que d’habitude et de courir la chance d’avoir un tout petit aperçu des Westfjords, la partie la plus sauvage et isolée de l’Islande dont on nous raconte des légendes extraordinaires. Par là-bas!

iceland (108 of 240)

Des roches volcaniques brutes

iceland (109 of 240)

Des lignes

iceland (110 of 240)

Et finalement, le bout de notre route est déclaré ici à l’unanimité. Un endroit qui couronne parfaitement et en pur silence tout ce qu’on a vu sur cette île des merveilles.

iceland (111 of 240)

L’eau est parfaitement claire, les roches sculptées, et les fjords lointains se dessinent devant nous. Ça fait des heures que nous n’avons vu personne.

iceland (112 of 240)

Le rêve éveillé

iceland (113 of 240)

Les roches magnifiques

iceland (114 of 240)

iceland (115 of 240)

ça se grimpe bien même! contrairement au reste de l’Islande, déclarée catastrophe internationale de l’escalade à cause de sa roche friable bonne à rien

iceland (116 of 240)

De retour à la semi-civilisation, nous tournons à gauche au petit oiseau

iceland (117 of 240)

et ouvrons notre tente pour la dernière fois, complètement épuisées, gorgées jusqu’aux os de cette beauté impossible et continue qui nous a envahie durant ce long jour de trois cents heures.

I’LL BE BACK.

Les trois parfaits printemps de 2015 | 3: L’Amérique

Le troisième printemps de 2015 est arrivé à Montréal, longtemps après que je sois rentrée de l’Europe! L’arrivée des beaux jours et l’achat d’un boyau d’arrosage a inspiré Chantal et moi à pendre enfin notre crémaillère, deux mois après notre emménagement. La météo était fabuleuse et c’était un temps parfait pour tester la cour et les fameux gigantesques divans en palettes que mon nouvel ami Phil, Chantal et moi avons de peine et de misère trimballé vers le bas d’une cage d’escalier de mon ancien appart pour ensuite les attacher avec de l’équipement d’escalade sur le toit… d’une Yaris.

La cour était donc prête et trente amis étaient assemblés pour l’inaugurer. Voici les premiers représentants des festivités:

Je ne sais me servir d’un boyau d’arrosage. Je me sens vraiment graduer vers le statut de femme jeune professionnelle avec cour. Nous avons de l’aide très motivée et très belle à regarder pour la décoration de la cour – Carol et Elo se font aller les petites mains magiques pour attacher lumières et fanions et guirlandes!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le ciel de Rosemont-Petite-Patrie

à la surprise de certains ces beaux “melons d’eau” en Jell-O contenaient une quantité d’alcool à réveiller un mort! Ha-Ha!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

oh la la

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Après un moment il y avaient des gens qui bougeaient joliment leurs jeunes corps sous les petites lumières multicolores

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Bref, la maison fut réchauffée avec succès! La fin de semaine suivante était, à ma très grande surprise, un long weekend, et je ne l’ai réalisé que mercredi. C’est là que j’ai texté en panique mon nouvel ami Phil (dont Gouy m’a généreusement fait don en guise de remplacement de sa personne) et je lui ai dit – Hey c’est la longue fin de semaine il faut qu’on sorte! Les yeux hagards, j’attendais sa réponse avec impatience et la bonne nouvelle est arrivée très vite. Oui! Faire seize heures d’auto en trois jours pour aller très loin et faire toutes les activités par conditions météorologique incertaines? Quelle bonne idée! Trois jours plus tard au petit matin nous étions donc en route vers la mer du Maine, l’auto pleine de tentes, de vélos, de maillots de bain et de matériel très avancé d’escalade!

Nous avons célébré notre arrivée en allant manger du homard. Miam!!!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et de l’aiglefin dans l’assiette du Capitaine Haddock ayant conduit son bolide chargé de délicieuse IPA du nord-est américain pendant toutes ces heures!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le lendemain il faisait un temps de qualité très moyenne et nous avons décidé d’aller faire tout le tour d’Acadia, en partant des magnifiques route pavée comme un rêve du parc national jusqu’aux nids de poules des villages éloignés encore endormis avant la saison de la pêche, qui commençait éminemment.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Après une quantité incroyable d’heures en vélo et plusieurs détours profonds à la recherche de homard, nous avons trouvé de la crème glacée et des guedilles au crabe dans ce trop charmant resto!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On y a commandé guedilles au crabe et crème glacée molle parfumée à l’une des 79 saveurs disponibles.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Phil suit, tel un déchaîné, l’appel du cornet géant avec sprinkles

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Ainsi revigorés, nous pouvons poursuivre notre route, atteignant enfin un océan bleu et sans limites

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

L’endroit exact ou poser nos guedilles et déboucher nos luxueuses IPA de microbrasserie nous est évident à tous les deux : cette table de pique-nique parfaite.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les gens habitent comme ça, entre homard et pick-up

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La American Way of Life ne cesse jamais de m’émouvoir : bungalow, pelouse, grosse auto et boîte aux lettres avec petit drapeau.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le jour tire à sa fin et nous sommes déjà un peu crevés

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Malgré un dodo assez tardif à essayer de finir le sac de guimauves, nous décidons d’essayer de nous lever à temps pour le lever du soleil, parce que parfois le lever du soleil c’est vraiment merveilleux.

 

 

 

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Ce n’était pas si coloré et nous étions très endormis encore, mais il était bon de savourer le vent marin emmitouflée dans plusieurs épaisseurs de duvets

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Phil a préparé le café

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

on pouvait regarder les vagues s’embourber dans les rochers

 

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous sommes revenus et nous sommes gâtés d’une sieste – de 7 à 8 am, pour ensuite confectionner cet incroyable burrito-matin avec rosti et des oeufs pochés parfaits. Ça arrive pas à tous les jours!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

c’était la première fois que je découvrais les merveilles de ces caissons – dans l’un, toutes les choses d’escalade, dans l’autre, toutes les choses de cuisine, même celles que je n’ai pas dans ma cuisine, même celles que Ricardo n’a pas dans sa cuisine. Genre un microplane et une mini passoire. Des verres de vin et un tire-bouchon et une petite râpe.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pommier en fleurs et ciel bleu nous accueillent quand on arrive enfin aux parois d’escalade

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pour seul commentaire, nous n’avions qu’une chose à dire depuis plusieurs heures : Un skidoo on peut tu mettre ça dans cour? Iiish.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous arrivons alors à ce lieu mythique alors que le temps devient glorieux: les amis, c’était grandiose. Mer, rochers spectaculaires, air chaud, plein de possibilités.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

L’assurage sur ces parois qui descendent directement dans l’océan se fait à partir d’en haut, et il faut bâtir un relai sur des coinceurs.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

ça, on peut le faire! Enfin un peu d’usage pour notre équipement fancy

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On est trop bien

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Allo!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La première voie qu’on fait descend jusqu’à l’eau dans une cheminée de roc vraiment impressionnante.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La deuxième voie qu’on fait est encore plus merveilleuse, et nous pouvons nous promener à sa base alors que la marée est juste assez basse pour ne pas nous mouiller les pieds. Les vagues se fracassent sur ce socle de pierre à quelques mètres de là

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nice and easy!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

D’autres aussi, sont là

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Phil en action

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La mer!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

ça m’a pris tout mon petit change mental faire le petit pas qui sépare ces deux rochers

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pourtant si évident!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On y était bien, entourés de verticalité

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Allo!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Dernière voie de la journée avant de se rasseoir dans l’auto pour un épuisant huit heures de route que Phil a exécutées diligemment sans s’endormir une seule fois. La voie était un peu dure mais comme il n’y avait pas d’autre choix que de remonter car les tortillas, les bananes et le char se trouvaient en haut, la motivation était au rendez vous!

 

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous sommes partis dans le soleil de l’après midi qui éclairait le vert tendre du parc, des heures après l’heure prévue de départ. C’était au début de l’été, et maintenant je suis heureuse de constater que le besoin de ne pas rater les belles choses est très fort chez Phil aussi, ce qui nous fait toujours revenir à pas d’heure après des escapades beaucoup trop lointaines pour la quantité de temps dont on dispose.

Le prochain billet rapportera les aventures de l’été, dont la conquête spectaculaire du Mont Kahtadin, au fin fond du Vermont!

Les trois parfaits printemps de 2015 | 2: L’Autriche, feat. le trio MSG

Nous avons donc pris le train qui partait juste avant l’aube à destination de l’Autriche pour enfin rejoindre notre cher Gouy dont je m’ennuyais à coeur découvert. Comme il faisait encore une fois vraiment beau, nous avons essayé de garder l’oeil ouvert sur ces superbes paysages malgré notre très grand manque de sommeil.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Lac et montagnes défilent à 200 km/h devant nous

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

des murs de pierre

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

En descendant du train, après avoir mis nos gros sacs par terre dans l’intention de commencer à contacter Gouy, le voilà qui nous serrait déjà dans ses bras, nous ayant sûrement retracés à l’odeur! L’odeur et la saveur délicieuse des MSG!!! Enfin réunis pour une troisième aventure épique de neige et de danger récréatif!

europe2015-110

Ici aussi, il avait fait froid et neigé jusqu’à temps qu’on arrive, et Gouy venait aussi d’emménager dans son nouvel appart sur le flanc de la chaine de montagne avec ses trois colocs. Nous l’avons donc accompagné dans l’inauguration estivale de sa terrasse autour d’un verre de délicieuse Franziskaner comme dans le bon vieux temps… il y a dix ans!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

L’amitié est un délice qui se boit mousseux

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous passons la journée à nous préparer pour le plat de résistance tant attendu – la traversée des Stubaier Alpen avec quatre nuits en refuge en haute altitude. Comme cette aventure allait nous amener sur des glacier et du terrain assez technique, nous avons passé quelques heures à rassembler et trouver de l’équipement. À ma grande surprise, le fait qu’on dormait en refuge nous permettait, par omission de nourriture et de literie, de nous en sortir avec des tout petits sacs. Gouy et moi sommes partis avec des sacs de 38L et de 32L respectivement… par contre ce ne fut sûrement pas sans l’aide de Sigurd qui a encore une fois pris un peu d’extra sous forme de corde.

Voici Sigurd qui crie des ordres à l’équipe. Schnell Schnell!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Une fois que c’était fait et que nos to-do et packing listes jonchaient la table chez Gouy, nous sommes descendus glander dans la ville, ce qui impliquait la visite de trois (3) épiceries M-Preis consécutives, par pur plaisir. Parce que c’est pas cher, parce que c’est le fun, parce qu’il y a du chocolat, de la bière, des petites nécessités de la vie. Il y avait des bouteilles de vin à cinquante cents. Du prosciutto en spécial comme j’en ai jamais vu.

Avec tout ce plaisir, on s’est vite retrouvées devant Line Larivière. Je veux dire, l’Inn, la rivière qui donne le nom à la ville d’Innsbruck.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Bro Lurvvv

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Line et moi, on est super chums

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il fait beau (encore… c’est fatiguant!) et la ville est magnifique, et je suis en robe comme tout le monde, et il y a des trams et des vélos et des montagnes et des maisons de plein de couleurs. Et des petites feuilles du printemps qui sont une semaine en retard le printemps Suisse, juste pour nous.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous avons même l’occasion d’accompagner Gouy dans son premier BBQ de l’année. Partout autour des montagnes, on est bien, et je suis fière de mon ami qui habite si bien.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Champignons farcis de Boursin. ‘Nuff said.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le lendemain, il fait un peu plus gris et nous décidons de nous prendre une journée dans un centre de ski véritable. On a pris le plus réputé, on est allés à rien de moins que St. Anton, et le TGV arrête au pied des pentes.

Il y a vraiment… plusieurs pentes

europe2015-133

Et il est très difficile de naviguer là-dedans, surtout qu’on a de la difficulté à comprendre, parfois, ce qui monte et ce qui descend. Quand certains secteurs ferment à cause du danger d’avalanche, trouver son chemin vers un autre flanc de montagne peut prendre quelques heures et quelques tentatives!

europe2015-134

Les chairlifts sont très satisfaisants. Il y a même des quads chauffants avec bulles, sans évidemment parler des gondoles haute vitesse qui filent à une cinquantaine de mètres au dessus du sol.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Vu de la gondole, la montagne a l’air d’une cité du futur avec ces centaines de petites bulles en mouvement et de toutes petites personnes filant à grande vitesse au loin en bas

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Allo!

europe2015-128

Tout le monde aime Valluga

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Je suis absolument tout à fait heureuse

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Car la vue est folle

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et car j’ai fait du snowboard! J’ai pu clôturer cette absurde saison hivernale ou j’ai commencé à faire du snow pour aucune raison sur les pistes noires d’un des plus grands centres de skis des Alpes. Pas pire!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et, bien sûr, finir le tout avec un bon petit verre de radler et des käsespätzle dans le restaurant d’un des sommets, comme il se doit

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

L’après ski battait son plein alors qu’on descendait vers le train, et nous avions tellement envie de rester et de prendre le train qui revenait à Innsbruck tard en soirée. Malheureusement nous avions mille choses à faire avant notre départ avant l’aube du lendemain matin et, penaud, nous avons fait abstraction des festivités folles qui étaient en train de se mettre en branle au pied des pentes.

europe2015-136

C’est maintenant le temps de parler du sandwich au radis qu’il est normal de manger ici.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le matin suivant tout se déroule exactement comme prévu, nous nous levons avec le soleil, enfourchons nos bécanes encombrés de skis et de gros sacs,

aude

dormons dans l’autobus vers le centre de ski de Stubaier Gletscher, ou nous prenons une gondole qui nous amène à 2 800m d’altitude, ce qui nous donne un très bon boost pour commencer. Nous aurions pu prendre une chaise qui nous aurait amené encore plus près du but mais nous avons voulu conserver les apparences et forcer quand même un peu en montant à pied en dessous.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Beau début!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Une fois montés au col, nous quittons le brouhaha du centre de ski et nous plongeons dans la tranquillité et la concentration qu’exige la montée assez raide sur un terrain rocheux et glacé.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Avançant avec aplomb, encouragés par cette météo fabuleuse, nous ne tardons pas à atteindre notre premier sommet, le Hinterer Daunkopf, à 3225m

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

J’immortalise le passage du groupe MSG et tout particulièrement notre cher ami Vrungkurb Björnesmörg

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Vrungkurb et moi

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Gouyyyy

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Grand succès!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

Maintenant il nous faut descendre très longtemps sur un glacier jusqu’à temps qu’on arrive à notre premier refuge, la Amberger Hütte, évidemment unanimement rebaptisée Hamburger

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Ça descend en masse!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous découvrons à chaque détour un nouveau pan de terrain, de nouvelles montagnes, de la nouvelle vallée, et c’est très doux et blanc et chaud

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le soleil nous cuit et Sigurd JUST LOVES sunscreen

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Sandwich aux oeufs à la crème solaire

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Swishhhh, swisshhhh, swishhhhh – on ne peut rien demander de plus!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et cette looooooongues descente douce à grande vitesse presque tout droit jusqu’au refuge fut une délicieuse croisière contemplative au pied des sommets

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous sommes arrivés à destination vers midi, notre première mission accomplie et plein de belles activités devant nous. Enlever les bottes de ski, boire de la bière, jouer de la guitare et lézarder au soleil en regardant les nuages défiler sur le gigantesque paysage.

Sigurd a trouvé son alter ego

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

La vie est bonne!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

De la bière blanche munichoise dans des circonstances favorables au bonheur

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On a trente ans et on s’essaie sur le duck face. Il parait que c’est in

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Malgré nos efforts fous d’économie de poids j’amène quand même un petit livre pour agrémenter les longues fins de journée

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Puis, au grand plaisir de tous, Gouy trouve la guitare du refuge!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On se rappelle affectueusement toutes les raisons pour lesquelles on s’aime

Nous partageons ce soir-là un délicieux repas parmi les hommes de la place. Je fais partie de la dizaine de rares représentantes de la gente féminine qu’il y a dans l’immense refuge bondé, dont plus de la moitié sont des moitiés de petits couples. J’ai ramassé les plus charmants garçons pour lequels on a le Beguin!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Polis (et poilus) que nous sommes, personne ne veut prendre le dernier morceau de chocolat, et nous le séparons minutieusement en deux avant de passer la moitié restante au prochain. L’exercice est allé jusqu’à des dimensions microscopiques ou l’emploi d’outils (cure-dents) fut nécessaire.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous partons après tout le monde le matin pour un petit tour d’une journée – l’ascension du chouette Kuhscheibe. Nous avons les sacs et le coeur tout légers et… il fait encore beau!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La neige croustillante du matin a justifié l’emploi de crampons à skis dont je suis fort impressionnée. Aucune surface ne peut m’intimider à présent!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Puis nous sortons au soleil, et c’est merveilleux, et mes skis sont couverts de neige fondue

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous évoluons dans un paysage géant

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

tout en naviguant expertement le terrain pour déterminer lequel donc de ces sommets sommes nous en train de monter?

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il y a des montagnes jusqu’à l’infini

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Soleil, chocolat, belle vue, beaux amis, que puis je vouloir de plus!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Toujours prêt, le kit carte-noix-chocolat-crème solaire

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La team MSG toujours en quête de nouveaux sommets! nous nous délectons de voir ce champ de neige qu’il nous fera très plaisir de descendre imminemment

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

À moins de cent mètres du sommet, nous enlevons nos skis pour continuer sur une arête semi-glacée à pied. On a tous très hâte de voir la vue du haut de notre projet du jour!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Sigurd voudrait aller toujours plus haut

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et Gouy se fait la dent sur les arêtes tranchantes qui, dans son jeune temps, le rendaient un peu stressé. Voyez comme il est à l’aise à présent!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Moi je suis à l’aise en tout cas. Je vous offre volontiers du plaisir de sommet.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La vue fonctionne

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Puis nous amorçons avec grand délice cette belle descente dans une neige qui a une mollesse satisfaisante

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

pour finir dans de longues traversées ou on file à grande vitesse sous les flancs fondants

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’est très émouvant de pouvoir se promener ici

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Grande vitesse!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Donc un premier sommet sans embûches, sauf un épisode un peu épeurant ou on s’enfonçait profondément et par surprise dans de la neige complètement ramollie par des végétaux et des roches qui se faisaient aller le corps noir. Tout cela sous un flanc qui avait l’air d’avoir envie de faire une grosse avalanche. Nous avons tellement bien réussi que nous arrivons les premiers au bercail et nous nous lançons immédiatement sur la place de choix avec un bon Radler, un rafraichissant mélange de bière et de limonade douce.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le lendemain nous nous sommes levés tôt pour de vrai pour la conquête du plat de résistance de notre voyage – le Schrankkogel, un sommet de 3500m ou on accède par une arête assez étroite qu’on doit emprunter sur 400 mètres de dénivelé sur les 1500 au menu.

Après quelques heures dans l’ombre sur un glacier à avaler méthodiquement de l’altitude, nous atteignons ce magnifique plateau de neige encerclé de montagnes et balayé constamment par d’immenses bandes d’ombre et de lumière.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous sommes prêts pour le vertige et le soleil et les émotions fortes

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

En route vers le dépôt à skis

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

ou nous laissons nos planches pour continuer à pied

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

piolet en main

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous devons d’abord monter un flanc qui est assez pentu pour qu’on puisse voir le fond de l’abysse entre nos jambes si on regarde nos pieds…

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et on fait même un peu d’escalade en bottes de ski

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Gouy pratique sa peur-de-rien

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’est époustouflant. Et il fait encore beau!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

L’adorable homme des neiges

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et moi, un peu stressée mais de façon intéressante et stimulante

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Je ne peux vous épargner plusieurs photos de cette vue

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

 

Trouvez Gouy!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

L’approche finale se fait sur un tout petit sentier et à gauche de nous, de la fausse largeur faite de neige déposée là par le vent et qui tient à peine sur la montagne

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La finale glorieuse de cette spectaculaire arête

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et nous voilà au sommet! MSG @ 3500m!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous avons fait une descente rapide du bout à pied dans de la neige qui commençait à fondre à un rythme effarant sous le soleil de midi, mais qui m’a permis de faire l’expérience de descendre une pente assez raide en faisant des pas de géant dans le nuage neigeux qui se dérobait juste assez sous mes pieds pour me donner l’impression de flotter comme une déesse devant un super panorama. Ensuite, nous nous encordâmes pour traverser le glacier jusqu’au couloir qui allait nous amener de l’autre côté de notre aventure.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’est ben beau!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Arrivés devant le passage rocheux et glacé vers l’autre vallée qu’il nous fallait monter –

aude-2

mais surtout – horreur – descendre à pied, j’ai un peu les genoux mous car de l’autre côté, c’est très escarpé et assez glacé à l’ombre. Sigurd fait l’inventaire de la situation.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Un vrai homme viking

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Je dois avouer que c’est le seul moment de tout le voyage ou j’ai pas vraiment beaucoup aimé ça…

aude-3

eek! ça m’a pris un temps fou et les gars ne comprenaient pas très bien mon sentiment

aude-4

Mais ce fut bref, et il nous fut immédiatement donné de voir cet énorme bout de glacier bleu qui surplombait la très longue descente qui, réchauffée par le soleil de l’après midi, nous a permis de faire des belles traces sur un canevas blanc et passablement doux.

aude-5

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Vaut mieux tard que jamais – la bière nous attendait patiemment après un bon dix heures de route. Fatigués et heureux, nous nous installons dans le dortoir de notre nouveau refuge, la Franz Senn Hutte. C’est pas mal moins confortable d’être dans un dortoir plein de zouaves qui aimes te flasher la frontale dans la face en ronflant à toute heure du jour en faisant du cliquetis de piolet et de la claquette de crampons. On sent que le refuge est vraiment plus gros – alors que la Ambergerhutte accueillait 70 personnes, la Franz Senn a une capacité de plus de 300, étant en plus beaucoup plus accessible. On y croise plusieurs groupes venus là pour des évènements ou des formations, dont un immense groupe de médecins prenant un cours de secourisme neigeux et un groupe d’étudiants en plein air Norvégiens avec lesquels Sigurd a essayé (sans trop de succès) de faire de la conversation. Bref. La bière est bonne et ici il y a de la blanche foncée (oui oui ça existe ce concept!)

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Joie et succès

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Ici aussi, on trouve une guitare et en bonus une gang d’anglais fort sympathiques venus passer des vacances en côté-masculin-de-la-famille. Gouy se fait chaudement applaudir à chaque interprétation.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le coucher du soleil étant ce qu’il est, il faut bien le photographier

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Ici on voit la petite pancarte qui sert à tester le signal de ton transmetteur pour avalanche avant que tu quittes la civilisation

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et ici nous avons la mini-télécabine munie d’une boite qui se promène de haut en bas du flanc de montagne pour livrer des vivres et du matériel pour sustenter toute cette multitude de gens. Nous avions très le goût d’emprunter la boîte pour nous éviter la descente de qualité douteuse vers le fond de la vallée saisi d’été, mais pas de chance…

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il y a une très jolie vue de la fenêtre

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et le mimosa fait ode au printemps

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Pour la quatrième journée de notre aventure, il fait encore beau! Au programme, un petit tour qui se veut reposant en allant vers le Wilden Hinterbergl (3 288m) en passant par la Turmscharte, un autre passage magique par dessus un mur de roche et de neige vers une autre région de montagnes.  Nous entamons cette route vers le glacier pour la troisième fois, car toutes nos destinations se trouvent autour de lui.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le soleil réchauffe tranquillement nos visages fatigués

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

here we go again

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Ce glacier, c’est beau

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et les courbes de neige déposée doucement dans les creux des pics rocheux sont toutes sensuelles

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Allo! J’ai un bronzage de moitié de face

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Dès qu’on recommence à monter on se rend compte qu’on commence à être un peu fatigués des huit jours de rando que Sigurd et moi avons dans le corps, quatre pour Gouy.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

J’ai l’impression d’avoir atteint ce lunch, juste sous le mur de pierre, avec les dernières gouttes de ma force. Il faisait tellement chaud, et le soleil était tellement éblouissant, et j’étais si fatiguée que je m’endormais littéralement au volant, passant de longues secondes à mettre un pied devant l’autre les yeux fermés pour échapper à toute cette blancheur trop éclatante. Mais le lunch a été fantastiquement relaxant!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les bros pensent la même chose

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il y a de très belles roches qui rendent le décor graphiquement intéressant

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et, grâce aux cordes fixes et à notre expérience acquise il y a deux jours, l’ascension du couloir neigeux se passe très bien

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

comme vous pouvez le voir sur ce sourire de succès

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Nous apercevons un groupe de bulgares approcher le sommet par le glacier, un chemin assez dangereux que nous avons évité

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le groupe est satisfait

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Oui

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et, sans trop d’embûches sauf une grosse file d’attente pour redescendre les cordes fixes, nous skions tranquillement vers notre dessert de crêpe géante saupoudrée de sucre en poudre et baignée dans de la compote de pommes, un délice très autrichien nommé Kaiserschmarrn. MIAM!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Enfin, pour finir l’aventure et mettre nos corps complètement à bout, une pièce de résistance nous attendait: le Ruderhofspitze, 3 474m, le troisième plus haut et le plus reculé sommet des  Stubaier Alpen, encerclé de montagnes imposantes et inaccessibles. Le plan original, le plus glorieux, impliquait qu’on en fasse la descente en ski sur le flanc opposé à notre montée, ce qui nous aurait permis de skier sur 1 700 mètres verticaux tout droit jusqu’à la route. Par contre, le flanc étant assez exposé aux avalanches du à son inclinaison et à son exposition au soleil qui rend la neige instable avec la chaleur qu’il faisait, on nous a recommandé de ne pas tenter le diable et de redescendre par la longue route, en revenant sur nos pas. Nous avons été un peu déçus de ne pas pouvoir accomplir le plan 100% de rêve, car finalement la météo était beaucoup plus froide que prévu et un départ à la noirceur aurait pu nous permettre de nous exécuter. Malgré tout, on pouvait pas vraiment se plaindre – tout était absolument spectaculaire, et… il faisait encore beau, pour la dixième journée d’affilée, comme à tous. les. jours. de. nos. vacances…

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le ciel du matin avait une belle gueule

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’est la cinquième fois qu’on remontait vers la tête de ce glacier mais la lumière renouvelait à chaque fois le paysage

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

C’était la journée la plus froide de notre périple comme on peut en juger par ce manque de bikini. C’est seulement après trois heures de montée, au sommet du premier glacier, qu’on a rejoint le soleil

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et le gros monstre vert au sommet du glacier brille de mille feux

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

courbes sensuelles

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

en haut de ce glacier il y avait un cirque de montagnes vertigineux, encerclant le vaste plateau de neige ou on se trouvait et nous isolant de 360 degrés d’inconnu qui se trouvait de l’autre côté de ces murs. Gouy disait qu’il serait bon d’y faire un jour un haut lieu de combat de chèvres (?)

Après une petite marche dans ce no-mans-land lumineux, nous sommes arrivés au pied d’une autre longue arête épeurante. Nous n’avions pas amené nos crampons en espérant une température plus chaude et donc une neige plus molle, et il nous a fallu un peu de concentration pour négocier le petit bout de presqu’escalade qui se déversait d’un côté et de l’autre dans de grands abîmes.  Ensuite, une petite promenade sur un sentier haut perché nous a offert une vue tous côtés sur le coeur du Stubai

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il fallait pas tomber tout de même

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

dernier sommet entre bros MSG – check!

 

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Berg Heil!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La vue de la descente qu’on aurait pu faire si on avait amené nos skis jusqu’ici nous est présentée par le petit homme qui la descend avec beaucoup d’appréhension visible, sous la cordée de français

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

ça va

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Je me tiens après Sigurd pour ne pas tomber du sommet

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La flasque, à ses derniers balbutiements. Elle a eu un trou à la fin du voyage, ce qui empestait mon sac d’une odeur très inappropriée de scotch fumé. R.I.P. flasque! Tu fus aimée.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La team

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

La descente spectaculaire

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

les petites personnes que nous sommes dans toute cette immensité

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Un orage brassait alors qu’on retournait au refuge, un vent fou se levait et un arc en ciel encerclait le soleil

europe2015-263

La grande classe, un petit repos et un petit repas avant de repartir vers la civilisation

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Rapidement, la neige s’effondre sous nos pieds et on doit contourner roche, boue, sapins et ruisseaux. L’été fait rage en bas.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

c’est très difficile, avec nos jambons tout fatigués

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On était là-haut ce matin

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les derniers mètres en ski de 2015

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On lâche pas! Il était possible de nous apercevoir en train de manoeuvrer sur un seul skisur une bande de “neige” d’une quinzaine de centimètres de large et de quelques millimètres d’épais sur le côté de la route – c’est pas fini tant que c’est pas fini!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Et nous voilà rendus au taxi, en train de manger nos restants de chocolat et notre chaud camembert et notre salami depuis longtemps enfoui au fond du sac. Tout a l’air bon maintenant!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Sapin!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

à l’arrêt d’autobus, nous célébrons notre immense succès incontestable avec un sac de Crunchies et une bonne bière ouverte avec les moyens du bord en observant une autrichienne attendre l’autobus en costume traditionnel plein de belle jupe et de décolleté endentelé.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Les célébrations continuent le lendemain alors qu’on retourne enfin à notre cher Empreis et qu’on s’achète le nécessaire pour notre bouffe matin signature – le breakfast burrito! On s’empiffre de bonnes choses

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

et, pour finir ces vacances absolument parfaites, il n’y avait pas d’autre option que d’aller au spa s’envelopper le corps nu et endolori dans de douces vapeurs aromatiques, des sensations thermiques fantastiques et des piscines chaudes extérieures avec pleine vue sur les montagnes. C’était ma première fois au spa, quel bonheur de l’avoir fait avec les boys, avec petit tour de vélo en prime!

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Puis, c’était la fin. Je suis embarquée dans le train qui me ramenait vers Zurich au coucher du soleil, triste de laisser les gars au bord du quai, armée de deux petites bouteilles de J.P. Chenet, de pâtisseries, de bretzels au beurre et de mon carnet, ou j’ai écrit sur la vie pendant des heures en voyant les sommets défiler dans la vitre, dans l’autre direction. Je ne savais plus ce que c’était Montréal, ou l’efficacité énergétique, ou un bureau, j’avais l’impression d’être partie dans un rêve pendant des mois, mon cerveau focusé seulement sur la route à suivre, les mètres à monter, le soleil dans ma face, la faim, le sommeil, ma concentration dédiée aux avalanches et aux arêtes glissantes, baignant dans l’amitié MSG que j’ai déjà hâte de retrouver à Pâques prochain ou nous ferons vivre la tradition.

En finale, je vous présente l’Irlande par soir de pleine lune.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA