Les trois parfaits printemps de 2015 | 2: L’Autriche, feat. le trio MSG

Nous avons donc pris le train qui partait juste avant l’aube à destination de l’Autriche pour enfin rejoindre notre cher Gouy dont je m’ennuyais à coeur découvert. Comme il faisait encore une fois vraiment beau, nous avons essayé de garder l’oeil ouvert sur ces superbes paysages malgré notre très grand manque de sommeil.

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Lac et montagnes défilent à 200 km/h devant nous

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des murs de pierre

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En descendant du train, après avoir mis nos gros sacs par terre dans l’intention de commencer à contacter Gouy, le voilà qui nous serrait déjà dans ses bras, nous ayant sûrement retracés à l’odeur! L’odeur et la saveur délicieuse des MSG!!! Enfin réunis pour une troisième aventure épique de neige et de danger récréatif!

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Ici aussi, il avait fait froid et neigé jusqu’à temps qu’on arrive, et Gouy venait aussi d’emménager dans son nouvel appart sur le flanc de la chaine de montagne avec ses trois colocs. Nous l’avons donc accompagné dans l’inauguration estivale de sa terrasse autour d’un verre de délicieuse Franziskaner comme dans le bon vieux temps… il y a dix ans!

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L’amitié est un délice qui se boit mousseux

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Nous passons la journée à nous préparer pour le plat de résistance tant attendu – la traversée des Stubaier Alpen avec quatre nuits en refuge en haute altitude. Comme cette aventure allait nous amener sur des glacier et du terrain assez technique, nous avons passé quelques heures à rassembler et trouver de l’équipement. À ma grande surprise, le fait qu’on dormait en refuge nous permettait, par omission de nourriture et de literie, de nous en sortir avec des tout petits sacs. Gouy et moi sommes partis avec des sacs de 38L et de 32L respectivement… par contre ce ne fut sûrement pas sans l’aide de Sigurd qui a encore une fois pris un peu d’extra sous forme de corde.

Voici Sigurd qui crie des ordres à l’équipe. Schnell Schnell!

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Une fois que c’était fait et que nos to-do et packing listes jonchaient la table chez Gouy, nous sommes descendus glander dans la ville, ce qui impliquait la visite de trois (3) épiceries M-Preis consécutives, par pur plaisir. Parce que c’est pas cher, parce que c’est le fun, parce qu’il y a du chocolat, de la bière, des petites nécessités de la vie. Il y avait des bouteilles de vin à cinquante cents. Du prosciutto en spécial comme j’en ai jamais vu.

Avec tout ce plaisir, on s’est vite retrouvées devant Line Larivière. Je veux dire, l’Inn, la rivière qui donne le nom à la ville d’Innsbruck.

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Bro Lurvvv

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Line et moi, on est super chums

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Il fait beau (encore… c’est fatiguant!) et la ville est magnifique, et je suis en robe comme tout le monde, et il y a des trams et des vélos et des montagnes et des maisons de plein de couleurs. Et des petites feuilles du printemps qui sont une semaine en retard le printemps Suisse, juste pour nous.

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Nous avons même l’occasion d’accompagner Gouy dans son premier BBQ de l’année. Partout autour des montagnes, on est bien, et je suis fière de mon ami qui habite si bien.

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Champignons farcis de Boursin. ‘Nuff said.

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Le lendemain, il fait un peu plus gris et nous décidons de nous prendre une journée dans un centre de ski véritable. On a pris le plus réputé, on est allés à rien de moins que St. Anton, et le TGV arrête au pied des pentes.

Il y a vraiment… plusieurs pentes

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Et il est très difficile de naviguer là-dedans, surtout qu’on a de la difficulté à comprendre, parfois, ce qui monte et ce qui descend. Quand certains secteurs ferment à cause du danger d’avalanche, trouver son chemin vers un autre flanc de montagne peut prendre quelques heures et quelques tentatives!

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Les chairlifts sont très satisfaisants. Il y a même des quads chauffants avec bulles, sans évidemment parler des gondoles haute vitesse qui filent à une cinquantaine de mètres au dessus du sol.

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Vu de la gondole, la montagne a l’air d’une cité du futur avec ces centaines de petites bulles en mouvement et de toutes petites personnes filant à grande vitesse au loin en bas

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Allo!

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Tout le monde aime Valluga

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Je suis absolument tout à fait heureuse

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Car la vue est folle

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et car j’ai fait du snowboard! J’ai pu clôturer cette absurde saison hivernale ou j’ai commencé à faire du snow pour aucune raison sur les pistes noires d’un des plus grands centres de skis des Alpes. Pas pire!

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Et, bien sûr, finir le tout avec un bon petit verre de radler et des käsespätzle dans le restaurant d’un des sommets, comme il se doit

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L’après ski battait son plein alors qu’on descendait vers le train, et nous avions tellement envie de rester et de prendre le train qui revenait à Innsbruck tard en soirée. Malheureusement nous avions mille choses à faire avant notre départ avant l’aube du lendemain matin et, penaud, nous avons fait abstraction des festivités folles qui étaient en train de se mettre en branle au pied des pentes.

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C’est maintenant le temps de parler du sandwich au radis qu’il est normal de manger ici.

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Le matin suivant tout se déroule exactement comme prévu, nous nous levons avec le soleil, enfourchons nos bécanes encombrés de skis et de gros sacs,

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dormons dans l’autobus vers le centre de ski de Stubaier Gletscher, ou nous prenons une gondole qui nous amène à 2 800m d’altitude, ce qui nous donne un très bon boost pour commencer. Nous aurions pu prendre une chaise qui nous aurait amené encore plus près du but mais nous avons voulu conserver les apparences et forcer quand même un peu en montant à pied en dessous.

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Beau début!

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Une fois montés au col, nous quittons le brouhaha du centre de ski et nous plongeons dans la tranquillité et la concentration qu’exige la montée assez raide sur un terrain rocheux et glacé.

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Avançant avec aplomb, encouragés par cette météo fabuleuse, nous ne tardons pas à atteindre notre premier sommet, le Hinterer Daunkopf, à 3225m

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J’immortalise le passage du groupe MSG et tout particulièrement notre cher ami Vrungkurb Björnesmörg

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Vrungkurb et moi

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Gouyyyy

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Grand succès!

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Maintenant il nous faut descendre très longtemps sur un glacier jusqu’à temps qu’on arrive à notre premier refuge, la Amberger Hütte, évidemment unanimement rebaptisée Hamburger

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Ça descend en masse!

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Nous découvrons à chaque détour un nouveau pan de terrain, de nouvelles montagnes, de la nouvelle vallée, et c’est très doux et blanc et chaud

 

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Le soleil nous cuit et Sigurd JUST LOVES sunscreen

 

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Sandwich aux oeufs à la crème solaire

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Swishhhh, swisshhhh, swishhhhh – on ne peut rien demander de plus!

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et cette looooooongues descente douce à grande vitesse presque tout droit jusqu’au refuge fut une délicieuse croisière contemplative au pied des sommets

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Nous sommes arrivés à destination vers midi, notre première mission accomplie et plein de belles activités devant nous. Enlever les bottes de ski, boire de la bière, jouer de la guitare et lézarder au soleil en regardant les nuages défiler sur le gigantesque paysage.

Sigurd a trouvé son alter ego

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La vie est bonne!

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De la bière blanche munichoise dans des circonstances favorables au bonheur

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On a trente ans et on s’essaie sur le duck face. Il parait que c’est in

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Malgré nos efforts fous d’économie de poids j’amène quand même un petit livre pour agrémenter les longues fins de journée

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Puis, au grand plaisir de tous, Gouy trouve la guitare du refuge!

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On se rappelle affectueusement toutes les raisons pour lesquelles on s’aime

Nous partageons ce soir-là un délicieux repas parmi les hommes de la place. Je fais partie de la dizaine de rares représentantes de la gente féminine qu’il y a dans l’immense refuge bondé, dont plus de la moitié sont des moitiés de petits couples. J’ai ramassé les plus charmants garçons pour lequels on a le Beguin!

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Polis (et poilus) que nous sommes, personne ne veut prendre le dernier morceau de chocolat, et nous le séparons minutieusement en deux avant de passer la moitié restante au prochain. L’exercice est allé jusqu’à des dimensions microscopiques ou l’emploi d’outils (cure-dents) fut nécessaire.

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Nous partons après tout le monde le matin pour un petit tour d’une journée – l’ascension du chouette Kuhscheibe. Nous avons les sacs et le coeur tout légers et… il fait encore beau!

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La neige croustillante du matin a justifié l’emploi de crampons à skis dont je suis fort impressionnée. Aucune surface ne peut m’intimider à présent!

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Puis nous sortons au soleil, et c’est merveilleux, et mes skis sont couverts de neige fondue

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Nous évoluons dans un paysage géant

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tout en naviguant expertement le terrain pour déterminer lequel donc de ces sommets sommes nous en train de monter?

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Il y a des montagnes jusqu’à l’infini

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Soleil, chocolat, belle vue, beaux amis, que puis je vouloir de plus!

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Toujours prêt, le kit carte-noix-chocolat-crème solaire

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La team MSG toujours en quête de nouveaux sommets! nous nous délectons de voir ce champ de neige qu’il nous fera très plaisir de descendre imminemment

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À moins de cent mètres du sommet, nous enlevons nos skis pour continuer sur une arête semi-glacée à pied. On a tous très hâte de voir la vue du haut de notre projet du jour!

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Sigurd voudrait aller toujours plus haut

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Et Gouy se fait la dent sur les arêtes tranchantes qui, dans son jeune temps, le rendaient un peu stressé. Voyez comme il est à l’aise à présent!

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Moi je suis à l’aise en tout cas. Je vous offre volontiers du plaisir de sommet.

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La vue fonctionne

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Puis nous amorçons avec grand délice cette belle descente dans une neige qui a une mollesse satisfaisante

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pour finir dans de longues traversées ou on file à grande vitesse sous les flancs fondants

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C’est très émouvant de pouvoir se promener ici

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Grande vitesse!

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Donc un premier sommet sans embûches, sauf un épisode un peu épeurant ou on s’enfonçait profondément et par surprise dans de la neige complètement ramollie par des végétaux et des roches qui se faisaient aller le corps noir. Tout cela sous un flanc qui avait l’air d’avoir envie de faire une grosse avalanche. Nous avons tellement bien réussi que nous arrivons les premiers au bercail et nous nous lançons immédiatement sur la place de choix avec un bon Radler, un rafraichissant mélange de bière et de limonade douce.

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Le lendemain nous nous sommes levés tôt pour de vrai pour la conquête du plat de résistance de notre voyage – le Schrankkogel, un sommet de 3500m ou on accède par une arête assez étroite qu’on doit emprunter sur 400 mètres de dénivelé sur les 1500 au menu.

Après quelques heures dans l’ombre sur un glacier à avaler méthodiquement de l’altitude, nous atteignons ce magnifique plateau de neige encerclé de montagnes et balayé constamment par d’immenses bandes d’ombre et de lumière.

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Nous sommes prêts pour le vertige et le soleil et les émotions fortes

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En route vers le dépôt à skis

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ou nous laissons nos planches pour continuer à pied

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piolet en main

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Nous devons d’abord monter un flanc qui est assez pentu pour qu’on puisse voir le fond de l’abysse entre nos jambes si on regarde nos pieds…

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Et on fait même un peu d’escalade en bottes de ski

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Gouy pratique sa peur-de-rien

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C’est époustouflant. Et il fait encore beau!

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L’adorable homme des neiges

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Et moi, un peu stressée mais de façon intéressante et stimulante

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Je ne peux vous épargner plusieurs photos de cette vue

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Trouvez Gouy!

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L’approche finale se fait sur un tout petit sentier et à gauche de nous, de la fausse largeur faite de neige déposée là par le vent et qui tient à peine sur la montagne

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La finale glorieuse de cette spectaculaire arête

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et nous voilà au sommet! MSG @ 3500m!

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Nous avons fait une descente rapide du bout à pied dans de la neige qui commençait à fondre à un rythme effarant sous le soleil de midi, mais qui m’a permis de faire l’expérience de descendre une pente assez raide en faisant des pas de géant dans le nuage neigeux qui se dérobait juste assez sous mes pieds pour me donner l’impression de flotter comme une déesse devant un super panorama. Ensuite, nous nous encordâmes pour traverser le glacier jusqu’au couloir qui allait nous amener de l’autre côté de notre aventure.

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C’est ben beau!

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Arrivés devant le passage rocheux et glacé vers l’autre vallée qu’il nous fallait monter –

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mais surtout – horreur – descendre à pied, j’ai un peu les genoux mous car de l’autre côté, c’est très escarpé et assez glacé à l’ombre. Sigurd fait l’inventaire de la situation.

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Un vrai homme viking

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Je dois avouer que c’est le seul moment de tout le voyage ou j’ai pas vraiment beaucoup aimé ça…

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eek! ça m’a pris un temps fou et les gars ne comprenaient pas très bien mon sentiment

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Mais ce fut bref, et il nous fut immédiatement donné de voir cet énorme bout de glacier bleu qui surplombait la très longue descente qui, réchauffée par le soleil de l’après midi, nous a permis de faire des belles traces sur un canevas blanc et passablement doux.

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Vaut mieux tard que jamais – la bière nous attendait patiemment après un bon dix heures de route. Fatigués et heureux, nous nous installons dans le dortoir de notre nouveau refuge, la Franz Senn Hutte. C’est pas mal moins confortable d’être dans un dortoir plein de zouaves qui aimes te flasher la frontale dans la face en ronflant à toute heure du jour en faisant du cliquetis de piolet et de la claquette de crampons. On sent que le refuge est vraiment plus gros – alors que la Ambergerhutte accueillait 70 personnes, la Franz Senn a une capacité de plus de 300, étant en plus beaucoup plus accessible. On y croise plusieurs groupes venus là pour des évènements ou des formations, dont un immense groupe de médecins prenant un cours de secourisme neigeux et un groupe d’étudiants en plein air Norvégiens avec lesquels Sigurd a essayé (sans trop de succès) de faire de la conversation. Bref. La bière est bonne et ici il y a de la blanche foncée (oui oui ça existe ce concept!)

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Joie et succès

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Ici aussi, on trouve une guitare et en bonus une gang d’anglais fort sympathiques venus passer des vacances en côté-masculin-de-la-famille. Gouy se fait chaudement applaudir à chaque interprétation.

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Le coucher du soleil étant ce qu’il est, il faut bien le photographier

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Ici on voit la petite pancarte qui sert à tester le signal de ton transmetteur pour avalanche avant que tu quittes la civilisation

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et ici nous avons la mini-télécabine munie d’une boite qui se promène de haut en bas du flanc de montagne pour livrer des vivres et du matériel pour sustenter toute cette multitude de gens. Nous avions très le goût d’emprunter la boîte pour nous éviter la descente de qualité douteuse vers le fond de la vallée saisi d’été, mais pas de chance…

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Il y a une très jolie vue de la fenêtre

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Et le mimosa fait ode au printemps

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Pour la quatrième journée de notre aventure, il fait encore beau! Au programme, un petit tour qui se veut reposant en allant vers le Wilden Hinterbergl (3 288m) en passant par la Turmscharte, un autre passage magique par dessus un mur de roche et de neige vers une autre région de montagnes.  Nous entamons cette route vers le glacier pour la troisième fois, car toutes nos destinations se trouvent autour de lui.

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Le soleil réchauffe tranquillement nos visages fatigués

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here we go again

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Ce glacier, c’est beau

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et les courbes de neige déposée doucement dans les creux des pics rocheux sont toutes sensuelles

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Allo! J’ai un bronzage de moitié de face

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Dès qu’on recommence à monter on se rend compte qu’on commence à être un peu fatigués des huit jours de rando que Sigurd et moi avons dans le corps, quatre pour Gouy.

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J’ai l’impression d’avoir atteint ce lunch, juste sous le mur de pierre, avec les dernières gouttes de ma force. Il faisait tellement chaud, et le soleil était tellement éblouissant, et j’étais si fatiguée que je m’endormais littéralement au volant, passant de longues secondes à mettre un pied devant l’autre les yeux fermés pour échapper à toute cette blancheur trop éclatante. Mais le lunch a été fantastiquement relaxant!

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Les bros pensent la même chose

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Il y a de très belles roches qui rendent le décor graphiquement intéressant

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et, grâce aux cordes fixes et à notre expérience acquise il y a deux jours, l’ascension du couloir neigeux se passe très bien

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comme vous pouvez le voir sur ce sourire de succès

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Nous apercevons un groupe de bulgares approcher le sommet par le glacier, un chemin assez dangereux que nous avons évité

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Le groupe est satisfait

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Oui

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Et, sans trop d’embûches sauf une grosse file d’attente pour redescendre les cordes fixes, nous skions tranquillement vers notre dessert de crêpe géante saupoudrée de sucre en poudre et baignée dans de la compote de pommes, un délice très autrichien nommé Kaiserschmarrn. MIAM!

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Enfin, pour finir l’aventure et mettre nos corps complètement à bout, une pièce de résistance nous attendait: le Ruderhofspitze, 3 474m, le troisième plus haut et le plus reculé sommet des  Stubaier Alpen, encerclé de montagnes imposantes et inaccessibles. Le plan original, le plus glorieux, impliquait qu’on en fasse la descente en ski sur le flanc opposé à notre montée, ce qui nous aurait permis de skier sur 1 700 mètres verticaux tout droit jusqu’à la route. Par contre, le flanc étant assez exposé aux avalanches du à son inclinaison et à son exposition au soleil qui rend la neige instable avec la chaleur qu’il faisait, on nous a recommandé de ne pas tenter le diable et de redescendre par la longue route, en revenant sur nos pas. Nous avons été un peu déçus de ne pas pouvoir accomplir le plan 100% de rêve, car finalement la météo était beaucoup plus froide que prévu et un départ à la noirceur aurait pu nous permettre de nous exécuter. Malgré tout, on pouvait pas vraiment se plaindre – tout était absolument spectaculaire, et… il faisait encore beau, pour la dixième journée d’affilée, comme à tous. les. jours. de. nos. vacances…

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Le ciel du matin avait une belle gueule

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C’est la cinquième fois qu’on remontait vers la tête de ce glacier mais la lumière renouvelait à chaque fois le paysage

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C’était la journée la plus froide de notre périple comme on peut en juger par ce manque de bikini. C’est seulement après trois heures de montée, au sommet du premier glacier, qu’on a rejoint le soleil

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et le gros monstre vert au sommet du glacier brille de mille feux

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courbes sensuelles

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en haut de ce glacier il y avait un cirque de montagnes vertigineux, encerclant le vaste plateau de neige ou on se trouvait et nous isolant de 360 degrés d’inconnu qui se trouvait de l’autre côté de ces murs. Gouy disait qu’il serait bon d’y faire un jour un haut lieu de combat de chèvres (?)

Après une petite marche dans ce no-mans-land lumineux, nous sommes arrivés au pied d’une autre longue arête épeurante. Nous n’avions pas amené nos crampons en espérant une température plus chaude et donc une neige plus molle, et il nous a fallu un peu de concentration pour négocier le petit bout de presqu’escalade qui se déversait d’un côté et de l’autre dans de grands abîmes.  Ensuite, une petite promenade sur un sentier haut perché nous a offert une vue tous côtés sur le coeur du Stubai

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Il fallait pas tomber tout de même

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dernier sommet entre bros MSG – check!

 

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Berg Heil!

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La vue de la descente qu’on aurait pu faire si on avait amené nos skis jusqu’ici nous est présentée par le petit homme qui la descend avec beaucoup d’appréhension visible, sous la cordée de français

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ça va

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Je me tiens après Sigurd pour ne pas tomber du sommet

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La flasque, à ses derniers balbutiements. Elle a eu un trou à la fin du voyage, ce qui empestait mon sac d’une odeur très inappropriée de scotch fumé. R.I.P. flasque! Tu fus aimée.

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La team

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La descente spectaculaire

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les petites personnes que nous sommes dans toute cette immensité

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Un orage brassait alors qu’on retournait au refuge, un vent fou se levait et un arc en ciel encerclait le soleil

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La grande classe, un petit repos et un petit repas avant de repartir vers la civilisation

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Rapidement, la neige s’effondre sous nos pieds et on doit contourner roche, boue, sapins et ruisseaux. L’été fait rage en bas.

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c’est très difficile, avec nos jambons tout fatigués

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On était là-haut ce matin

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Les derniers mètres en ski de 2015

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On lâche pas! Il était possible de nous apercevoir en train de manoeuvrer sur un seul skisur une bande de “neige” d’une quinzaine de centimètres de large et de quelques millimètres d’épais sur le côté de la route – c’est pas fini tant que c’est pas fini!

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Et nous voilà rendus au taxi, en train de manger nos restants de chocolat et notre chaud camembert et notre salami depuis longtemps enfoui au fond du sac. Tout a l’air bon maintenant!

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Sapin!

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à l’arrêt d’autobus, nous célébrons notre immense succès incontestable avec un sac de Crunchies et une bonne bière ouverte avec les moyens du bord en observant une autrichienne attendre l’autobus en costume traditionnel plein de belle jupe et de décolleté endentelé.

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Les célébrations continuent le lendemain alors qu’on retourne enfin à notre cher Empreis et qu’on s’achète le nécessaire pour notre bouffe matin signature – le breakfast burrito! On s’empiffre de bonnes choses

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et, pour finir ces vacances absolument parfaites, il n’y avait pas d’autre option que d’aller au spa s’envelopper le corps nu et endolori dans de douces vapeurs aromatiques, des sensations thermiques fantastiques et des piscines chaudes extérieures avec pleine vue sur les montagnes. C’était ma première fois au spa, quel bonheur de l’avoir fait avec les boys, avec petit tour de vélo en prime!

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Puis, c’était la fin. Je suis embarquée dans le train qui me ramenait vers Zurich au coucher du soleil, triste de laisser les gars au bord du quai, armée de deux petites bouteilles de J.P. Chenet, de pâtisseries, de bretzels au beurre et de mon carnet, ou j’ai écrit sur la vie pendant des heures en voyant les sommets défiler dans la vitre, dans l’autre direction. Je ne savais plus ce que c’était Montréal, ou l’efficacité énergétique, ou un bureau, j’avais l’impression d’être partie dans un rêve pendant des mois, mon cerveau focusé seulement sur la route à suivre, les mètres à monter, le soleil dans ma face, la faim, le sommeil, ma concentration dédiée aux avalanches et aux arêtes glissantes, baignant dans l’amitié MSG que j’ai déjà hâte de retrouver à Pâques prochain ou nous ferons vivre la tradition.

En finale, je vous présente l’Irlande par soir de pleine lune.

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